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ABATTOIR DE SEYNE-LES-ALPES : Tout le monde peut souscrire des parts sociales

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La constitution de la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) est en cours. Tout le monde peut souscrire des parts sociales afin de soutenir le projet.

L’avenir de l’abattoir de Seyne-les-Alpes passera par la constitution d’une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) en cours de constitution sous l’impulsion d’un groupe d’une douzaine d’éleveurs menés par Jérôme Allibert, Alexis Savornin et Ludovic Martin, et des mairies de Seyne, Selonnet et Montclar, très impliquées dans ce projet.

« Bien au-delà du service rendu aux éleveurs, l’abattoir est indispensable à la vente directe, à la valorisation des produits locaux en circuit court, au mieux-manger, à la structuration de la filière », explique Dominique Baron, adjoint délégué de la mairie de Seyne-les-Alpes. Les statuts de la SCIC donnent la possibilité à tous les publics de souscrire des parts sociales au prix de 50 € l’unité pour soutenir le projet : les éleveurs (cinq au minimum soit 250 €), les collectivités (20 au moins soit 1 000 €), et donc les particuliers (une ou plus).

Si tout va bien, la réouverture de l’abattoir est programmée pour septembre et les éleveurs ont prévu d’organiser une journée d’action avec dégustation de viande locale pour présenter la démarche début mai. « L’impact de l’abattoir au niveau territorial est primordial pour une vie économique RÉGIONScomplémentaire au tourisme avec lequel il est tout à fait compatible », poursuit Dominique Baron.

Responsabiliser les éleveurs

Le territoire concerné dépasse d’ailleurs largement le Pays de Seyne et s’étend sur la commune Ubaye-Serre-Ponçon, où une quinzaine d’éleveurs étaient usagers de l’abattoir de Seyne avant qu’il ferme, la vallée de l’Ubaye et le bassin de Turriers. Sans polémiquer sur une fermeture largement évoquée dans nos colonnes, la mairie de Seyne-les-Alpes essaie de mettre en place ce qui aurait dû l’être depuis des années, selon elle, responsabiliser les éleveurs dans le fonctionnement et la gestion de leur outil de travail. « Ils en ont maintenant pris conscience, notamment ceux qui pratiquent la vente directe, car ils doivent aller à Gap ou Digne-les-Bains porter les animaux vivants et retourner chercher les carcasses, activité chronophage et de plus en plus coûteuse avec la hausse des prix du carburant. De plus, la traçabilité n’est pas toujours garantie dans de grands abattoirs, celui de Seyne, de taille plus modeste, représente un autre avantage indéniable en la matière », précise Dominique Baron, non sans ajouter « énormément d’argent public a été injecté dans cet abattoir depuis une quarantaine d’années, il serait vraiment dommage de le laisser fermer définitivement ».

Un système plus favorable

Difficile à exploiter dans le cadre de la lourdeur administrative d’une agglomération, dont les règles de fonctionnement ne sont pas adaptées à la gestion quotidienne de ce type d’établissement, le cadre d’une SCIC composée d’acteurs locaux (éleveurs et élus) sera plus favorable, toujours dans le respect d’un cahier des charges et d’un règlement sanitaire stricts. Pour ce faire, un dossier d’agrément d’exploitation est en cours de rédaction par le consultant Jacques Alverhne et sera déposé à la Direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) dans les semaines à venir. Les personnes qui souhaitent accompagner ce projet en souscrivant une ou plusieurs parts peuvent s’adresser en mairie de Seyne-les-Alpes.

Gilbert Mathieu, article de l'Espace Alpin