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CGA 2021 : le lauréat sera-t-il haut-alpin ?

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32 agriculteurs sont en lice pour la finale nationale du concours des pratiques agro-écologiques. Parmi eux, le Gaec Bonnabel installé à Vars

Le concours des pratiques agro-écologiques du Concours général agricole récompense chaque année les agriculteurs mettant en œuvre des pratiques agricoles leur permettant de tirer profit de leur activité de production tout en apportant une contribution active à la préservation écologique des territoires. 

Dans un contexte de pandémie et de report du Salon international de l’agriculture, cette année il n’y aura qu’une édition unique du Concours général agricole qui récompensera l’excellence des pratiques agro-écologiques des agriculteurs et des éleveurs. La finale du Concours des pratiques agro-écologiques est prévue mi-mai 2021 à Paris, à l’occasion de la Semaine de l’agriculture française. 

Les dernières visites de parcelles par le jury se sont terminées en décembre 2020 pour sélectionner les lauréats. 58 agriculteurs et éleveurs, présents sur dix territoires, avaient présenté leur candidature pour cette deuxième édition dans la catégorie « Prairies & Parcours ». Cette catégorie a été créée en 2010 à l’initiative des parcs nationaux et des parcs naturels régionaux.

Les Chambres d’agricultures France (APCA) ont rejoint le projet en 2013 pour ouvrir le concours à l’ensemble du territoire national. C’est en 2014 que ce concours a intégré le Concours général agricole. Depuis lors, l’APCA assure le pilotage opérationnel auprès de la soixantaine de territoires concernés chaque année, aux côtés de l’organisation du Concours général agricole et en concertation avec les autres partenaires nationaux et locaux, en s’appuyant sur les réseaux des Parcs naturels régionaux, de l’Office français de biodiversité, des conservatoires botaniques, des espaces naturels et autres réseaux affiliés.

Un Haut-Alpin déjà distingué en 2020

Le concours récompense des prairies naturelles (non semées), riches et diversifiées en espèces végétales qui sont fauchées ou pâturées pour nourrir le bétail, et qui présentent le meilleur équilibre entre valeur agricole et valeur écologique. L’objectif est de valoriser le savoir-faire des agriculteurs et leur engagement dans le maintien de prairies permanentes à forte diversité floristique, des prairies qui ont une vocation agronomique de production, et qui en même temps favorisent l’accueil et la préservation de la biodiversité. Le GAEC Bonnabel installé à Vars dans les Hautes-Alpes, le lauréat du territoire du parc naturel régional du Queyras, est en lice pour ce prix dans la catégorie « Fauche prioritaire montagne et haute montagne ». Une catégorie dans laquelle s’était illustré en 2020 un autre Haut-Alpin le GAEC de la Ferme des cabrioles du Champsaur dans le parc des Écrins qui était arrivé deuxième.

Lors de sa visite le jury a relevé les points forts suivant : “ Il s’agit d’une parcelle où l’hétérogénéité intrinsèque (topographie, sol) est totalement valorisée par les pratiques pour obtenir un bel équilibre agro-écologique où la forte productivité n’empêche pas l’expression d’une diversité forte, d’une coexistence de nombreuses espèces qui contribuent à un fourrage appétant et équilibré. Cette parcelle, intégrant son usage, est emblématique du territoire. Elle illustre la biodiversité, la richesse du fourrage et le patrimoine paysager que l’on retrouve dans les prairies de fauche. Ces prairies représentent seulement 3 % de la superficie du territoire du Parc et concentrent les enjeux agricoles, de biodiversité et paysagers. Le travail du jeune éleveur, installé récemment avec son père, est remarquable. L’alimentation de son troupeau se fait sans complément alimentaire. Labellisé bio, il valorise 100 % de sa production de viande en circuit court par le biais de caissettes. Les animaux sont abattus majoritairement à l’abattoir paysan intercommunal de Guillestre. Cet abattoir est géré par une SCIC et les éleveurs locaux, tâcherons, assurent les tâches d’abattage ”.

Rendez-vous donc au mois de mai pour savoir si le candidat haut-alpin se sera distingué parmi ses concurrents.

A.G. (article paru dans L'Espace Alpin n° 386 du 5 mars 2021)