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Charte ZNT : « Il fallait qu'on montre que nous sommes des gens responsables et rassurer le consommateur »

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Violaine Démaret, préfète des Alpes-de-Haute-Provence, Frédéric Esmiol, président de la Chambre d’agriculture ont présenté aux médias locaux les tenants et aboutissants de la charte d'engagements lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux de la Chambre d’agriculture.

« Tout commence avec la loi Egalim (Loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentation et alimentation sain) et la nécessité d’améliorer la coexistence entre les exploitants et le reste de la population » a rappelé Violaine Démaret. Dans la foulée, en 2019, le gouvernement a demandé à la profession de s’engager dans des pratiques nouvelles pour assurer une meilleure communication entre le rural et l’urbain. D’où la mise en oeuvre au niveau du département, et à l’initiative de la Chambre d’agriculture, de cette charte d'engagements des produits phytopharmaceutiques !

Un triple objectif

« On avait un triple défi à assumer : se protéger, protéger les autres, tout en protégeant les cultures ajoutait Frédéric Esmiol. À la suite de plusieurs réunions de concertation avec l’ensemble de nos partenaires depuis le conseil départemental jusqu’aux maires, on s’est mis au travail pour mettre en place une méthode de travail ». Et le président de la Chambre consulaire de passer en revue les nombreuses réunions en salle et sur le terrain pour mener à bien ce projet. « Il fallait qu’on montre que nous sommes des gens responsables et rassurer le consommateur ».
« Les produits utilisés aujourd’hui sont aux antipodes des produits utilisés pendant des décennies. Il y a une vraie diminution depuis vingt ans du volume des molécules chimiques utilisées par les exploitants, précisait encore Frédéric Esmiol sans oublier l’augmentation constante de la pratique biologique et de la pratique agricole raisonnée. La charte est enfin un moyen supplémentaire pour expliquer notre volonté de travailler de façon plus vertueuse ». Et de mettre aussi en exergue les contrôles prévus et réguliers du matériel utilisé pour répandre les produits phytosanitaires (voir notre dossier Les produits phytopharmaceutiques : Une réglementation en constante évolution et contraignante).

La carte des cours d’eau en scène

« C’est un travail qui a débuté en 2015 », ajoutait Violaine Démaret en abordant le dossier de la carte des cours d’eau. Il fallait se donner des règles pour une meilleure gestion des cours d’eau sous la férule de la loi sur l’eau ». Un travail de longue haleine avec un résultat désormais probant. « On recense 13 000 kilomètres de cours d’eau dans le département, notait encore Frédéric Esmiol avec des répercussions évidentes pour les exploitants riverains et sur la Politique agricole commune. »
« 6 311 km ont déjà été cartographiés avec 787 km de cours d’eau à risques »
faisait encore remarquer Violaine Démaret.
Un site Internet est dédié à cette carte au bénéfice des usagers : Consultez la carte
Une carte toujours en évolution informative seulement et qui n’a donc pas de valeur juridique. « On est là encore dans une démarche pédagogique et vertueuse. On bénéficie de ces cours d’eau, il faut en prendre soin » concluait Frédéric Esmiol (voir notre actualité : Eau : tout savoir sur l’entretien des cours d’eau).