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Concours inter-régional Limousin : La limousine, une race qui a su charmer les éleveurs haut-alpins

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Les 15 et 16 octobre prochains à Saint-Bonnet-en-Champsaur lors des Rencontres paysannes organisées par les Jeunes agriculteurs du Champsaur-Valgaudemar une quarantaine d’élevages sera présente

La composition du troupeau haut-alpin a profondément changé en termes de productions et de races au cours des années. Si dans les années 1970-1980 la production laitière était de 30 millions de litres de lait, elle est dorénavant autour de 20 millions. La production de lait a laissé la place à la production de viande avec de très nombreux troupeaux allaitants. Néanmoins ont vu le jour de nombreuses fromageries qui permettent de pérenniser la production laitière. 

Beaucoup de professionnels ont fait le choix dans les années 1990 de la race charolaise, parallèlement d’autres éleveurs ont fait le choix de la limousine puis plus tard de la blonde d'Aquitaine, de l'aubrac et de la salers, mais ceci en moins grand nombre. Près de 25 races sont présentes dans le département, mais sept races représentent les deux tiers de l'effectif haut-alpin. La charolaise compte 8 064 ani-maux et la limousine 3 805 sur les   30 500 bovins répartis dans les exploitations haut-alpines.

Quatre jeunes éleveurs ont choisi cette race qui progresse dans le département. Au-dessus des Crots dans l’Embrunais, Jérémy Brunache vient de terminer un bâtiment en bois (charpente lamellé-collé) avec une aire paillée confortable où se trouve devant les cornadis un caillebotis parallèle au couloir d'alimentation qui a une fosse à lisier de 3 000 m3. « Je suis passionné par cette race qui a de bonnes qualités d'élevage, nous faisons des veaux de lait de cinq mois (150 kg de carcasse, mais aussi des génisses viande), explique Jérémy Brunache. Nous adhérons à la coopérative Guil et Durance. Nous exploitons 80 hectares dont la plupart est enrubannée pour une fauche de qualité sans être tributaire du temps. Nous faisons 10 % d'insémination artificielle sur les génisses, les taureaux viennent du Gaec Piolle à Seyne-les-Alpes et du Gaec du Guil à Guillestre. Mes parents et grands-parents, eux, faisaient du lait avec la race prim’holstein. Je me suis bien documenté et j’ai suivi les conseils que l’on m’a donnés pour le choix de cette belle race, aujourd’hui nous avons 55 mères. ».

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Jean-Jean Bernard

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 414 du 10 juin 2022