Distinction : Éric Lions honoré par l'Ordre national du Mérite
Traduire le dynamisme de la société, donner valeur d’exemple, reconnaître la diversité de la société française, telle est la triple vocation de l'Ordre national du Mérite, institution républicaine née en 1963, à l’initiative du grand chancelier de l’Ordre de la Légion d’Honneur, le général Catroux, avec l’appui du général de Gaulle, dans une France en pleine modernisation.
Éric Lions, président de la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes, a des mains de Jean-Marie Bernard, président du Conseil départemental et lui-même membre de l’Ordre. Souvent, pareille cérémonie se déroule sous les « ors de la République », expression faisant explicite-ment référence à la décoration fastueuse faite de dorures sur bois qui caractérise de nombreux bâtiments abritant des lieux de pouvoir, à l’instar des palais de la République et, par extension, les salons préfectoraux.
Jeudi 23 février, si l’intronisation s’est déroulée dans les modestes locaux de la chambre consulaire, elle n’en fut pas dénuée de solennité pour Éric Lions, entouré des siens : famille, amis, pairs du monde agricole ; ainsi que des par-lementaires Claire Bouchet et Jean-Michel Arnaud, des autorités départementales, le préfet Dominique Dufour au premier chef, des salariés de la chambre d’agriculture.
Solennité et émotion réunies dans un même élan pour saluer l’action d’un homme au service de l’intérêt commun. En la circonstance, celui du monde agricole montagnard. « Paysan » étant sans doute un terme davantage apprécié du nou-veau chevalier, car souvent considéré comme plus authentique du territoire où il vit, fonde famille et s’insère dans son milieu sociétal.
Soit le portrait d’Éric Lions, engagé de longue date dans les responsabilités de la profession agricole, notamment avec Jeunes Agriculteurs des Hautes-Alpes avant d’être élu à la présidence de la chambre d‘agriculture en 2019. Sans omettre la fonction de conseiller municipal à Châteauroux-les-Alpes, son terroir.
« Éric, c’est un peu le Haut-Alpin dans toute son essence
L’événement se produisait à la veille de l’ouverture du Salon international de l’agriculture de Paris à 12), dont on sait l’importance pour l’agriculture haut-alpine, pour l’équipe consulaire rassemblée autour de son président. D’ailleurs, celui-ci insistait sur l’esprit fédératif qui est le sien : « un homme seul est rien ! Tous les projets que nous faisons, que nous ferons, seront les nôtres ».
Le personnage du chevalier étant comme un assemblage de vertus bien définies, le devenir fait exigence d’honneur et de devoir. « Cet ordre auquel je suis, à titre personnel, très attaché, est le dépositaire des valeurs fondamentales de notre République » devait dire Jean-Marie Bernard, au titre de l’aspect solennel du moment. « Et puis, il y a l’émotion de remettre cette distinction si honorifique à quelqu’un que je connais bien et que je considère comme un ami. Éric, c’est un peu le Haut-Alpin dans toute son essence. Issu de générations d’hommes qui ont cultivé la terre haut-alpine », poursuivait-il.
Retraçant le parcours débuté en 1985 au sein de JA 05, jalonné de multiples responsabilités dans le giron du monde agricole et rural, tout en se consacrant à l’exploitation familiale transmise désormais à ses fils, Maxime et Clément, le président du Département saluait l’engagement résolu et permanent qui a conduit, « en toute logique à ce que Éric soit nommé chevalier dans l’Ordre national du Mérite ».
M.F.