Dossier : L’agriculture champsaurine a fait recette
Un week-end de partage très festif et multigénérationnel
Un soleil radieux, des températures clémentes, un programme alléchant comme les repas concoctés par les jeunes agriculteurs ont été les ingrédients du succès des Rencontres paysannes du Champsaur-Valgaudemar. Adossé à cet événement festif le concours interrégional limousin a proposé un spectacle impressionnant pour les néophytes et les passionnés.
Les Jeunes agriculteurs ont travaillé très dur depuis des mois pour organiser ces Rencontres paysannes qui avaient été mises à mal par la crise sanitaire et avaient été reportées. Loin de se décourager les syndicalistes ont tout fait pour que cette édition soit une réussite. Et, au regard de l’affluence, du sourire des visiteurs et du nombre de repas vendus durant le week-end, plus de 2 000, l’objectif a été plus que rempli !
Lors de son allocution inaugurale Édouard Pierre, le président de Jeunes agriculteurs Hautes-Alpes n’a pas caché sa fierté de pouvoir faire découvrir le territoire et ses savoir-faire à autant de monde. D’autant plus que le concours interrégional limousin accolé à la manifestation avait attiré plus de trente élevages issus de trois régions françaises soit plus d’une centaine d’animaux.
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• Le savoir-faire des Emeyères
L'Agricampus des Emeyères à Gap a pleinement participé à cet événement. Les élèves ont démontré leurs compétences en matière de préparation de vaches pour les concours avec une démonstration de tonte ou encore leurs talents de meneurs. Ils ont également été présents pour assurer le nettoyage du ring de présentation. Le fruit de leur travail était également proposé dans les allées du marché avec des yaourts préparés avec le lait de leur troupeau d'abondances qui, elles aussi, ont fait les belles durant tout le week-end.
• Une nouvelle marque Premium pour une viande de qualité
Profitant des Rencontres paysannes la société Alpes Provence Agneaux (APA) a organisé une vente aux enchères de génisses. Celle-ci fut l’occasion de présenter leur nouvelle marque Premium baptisée Les excellentes. Cinq génisses charolaises, blonde d’Aquitaine et Limousine étaient proposées aux bouchers venus de toute la région pour enchérir.
Cette nouvelle marque concerne uniquement les bêtes de races : charolaise, limousine, aubrac, salers et blonde d‘Aquitaine. Selon le cahier des charges, celles-ci doivent être élevées « de manière extensive et pastorale selon le rythme des saisons avec une alternance de sorties à l’herbe et de séjours en bâtiments ». L’aire géographique de production comprend quatre départements : Alpes-de-Haute-Provence (184 communes), Hautes-Alpes (162), Drôme (50), Isère (28 et 43) soit 467 communes. L’engraissement des animaux doit être maîtrisé de A à Z avec une alimentation sans OGM ou encore un pâturage six mois de l’année minimum en zone de montagne. Dans l’optique d’atteindre à termes le Label Rouge, ces bêtes seront également contrôlées régulièrement par l’Organisme de défense et de gestion de l’agneau de Sisteron (ODG) qui détient la marque. Dimanche, lors de la vente aux enchères, plutôt disputées, les bêtes se sont arrachées entre 7 € le kilo/carcasse et 8,40 €.
• Les Limousines ont enchanté le public et ravi le jury
La petite capitale du Champsaur, Saint-Bonnet, a indéniablement pris du grade lors des Rencontres de cette mi-octobre, grâce à la présence de nombreux éleveurs ayant présenté des animaux de grande qualité. Le concours départemental de vaches laitières et celui, de niveau interrégional de la race Limousine, dédiée à la viande, ont atteint un degré de quasi perfection. Les commentaires des professionnels venus de plusieurs départements autorisent le recours à ce vocabulaire valorisant. Quant aux impressions ressenties par le public, elles exprimaient un formidable enthousiasme.
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• Un premier concours concluant pour la famille Ferrand de Seyne-les-Alpes
Ravis ! Et encore, le mot est peut-être encore un peu faible pour décrire l’état d’esprit de la famille Ferrand venue de Seyne-les-Alpes dans les Alpes-de-Haute-Provence avec Saly et Stella. La première a fini sur la plus haute marche du podium de la section « Génisses de l’année nées du 01/09/2021 au 20/09/2021 » et a même concouru pour la meilleure génisse. La seconde a terminé 4e de sa section. Des résultats plus que satisfaisants pour Benjamin Ferrand. « Je crois que l’on ne pouvait pas espérer mieux pour un premier concours surtout face à des concurrents qui viennent de grands bassins d’élevage. C’est la récompense du travail de toute une année car nous avons dû nous renseigner tout seuls sur la préparation, le dressage, etc. », confessait-il un grand sourire aux lèvres. Il semblerait que cette première expérience ne soit pas la dernière. Ils espèrent arriver à fédérer d’autres éleveurs pour aller encore plus loin.