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Dossier : L’attente incertaine de la main-d’oeuvre étrangère

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La crise du coronavirus a entraîné la fermeture des frontières et une pénurie de main-d’œuvre qui atteint diversement les zones et les filières agricoles, selon les cycles de plantation et de récolte. Les 15 000 personnes recrutées grâce à l'opération “des bras pour ton assiette” n’ont compensé que très partiellement un besoin de 45 000 saisonniers qui va vite se monter à 80 000. Localement la mobilisation de Pôle emploi et de l’ANEFA (Association Nationale pour l’Emploi et la Formation en Agriculture) a joué un rôle d’amortisseur qui a fonctionné de façon variable. Pour illustration, sur le secteur de Forcalquier l’alternative a plutôt bien fonctionné pour la récolte des pivoines au mois de mai, beaucoup plus difficilement pour les travaux particulièrement physiques comme la plantation des melons. La préoccupation grandit alors que se rapproche la saison des récoltes fruitières.

Début mai le gouvernement a annoncé que les travailleurs européens, y compris hors espace Schengen, pourraient déroger à la fermeture des frontières, sous la condition notamment d’être en possession d’un contrat de travail. En revanche, les saisonniers tunisiens et marocains ne sont pas concernés par cette réouverture. Dans un contexte sans visibilité et alors que les saisonniers européens n’étaient toujours pas admis sur le territoire, le 20 mai dernier la FRSEA Paca a organisé face à l’urgence, une journée de protestation et d’interpellation des préfets départementaux. La veille le ministre de l’Agriculture annonçait un déblocage imminent, « sous réserve » que la sécurité sanitaire des saisonniers soit préservée (voir page 10).

Au programme de ce dossier, retrouvez différents articles, reportages, interviews... :
  • L’inquiétude monte à l’approche des récoltes
     
  • Des formations agricoles « flash » en préparation
    Pôle Emploi | Entretien avec Richard Spinosa, directeur territorial 04/05.
     
  • Deux fois plus de bras et une semaine de retard sur les plantations
    Installé à Forcalquier Jean-Claude Martel n’a pas pu faire entrer l’équipe de saisonniers roumains à laquelle il a habituellement recours à partir du mois d’avril.
     
  • Les députés favorables à la prolongation de contrat de certains saisonniers étrangers
     
  • La pivoine de Haute-Provence arrive à bon port
    À Lurs, Michel Givaudan a fait appel à la main-d’oeuvre locale pour remplacer les saisonniers spécialisés qui habituellement viennent de Hollande pour la récolte.
     
  • Arboriculture : la filière dans l’attente d’éclaircies
    À deux mois des récoltes les producteurs s’interrogent sur les mesures qui vont conditionner l’arrivée des saisonniers étrangers.
     
  • Saisonniers : les arboriculteurs invités à « avoir les bons réflexes »
     
  • Saisonniers étrangers : une main-d’oeuvre méconnue et cruciale
    En France la proportion des travailleurs étrangers dans l’agriculture a progressé de 17 à 24 % entre 2002 et 2016.
     
  • Une enquête sur le métier, les profils et les attentes des bergers des Alpes
    Services pastoraux | 142 bergers enquêtés en 2019 pour mieux cerner la profession.
     
  • Berger : le métier demeure attractif
    Présidents de groupements pastoraux dans le 05 et le 04, Charles Pélissier et Clémence Delaye ne relèvent pas de problématique majeure.
     

Téléchargez le dossier de l'Espace Alpin du 29 mai 2020