Vous êtes ici : Accueil > Les Actualités proches de vous > Face à l’urbanisation excessive, agissons pour sauver notre agriculture !

Face à l’urbanisation excessive, agissons pour sauver notre agriculture !

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Une conférence de presse destinée à alerter l’opinion public sur l’urbanisation excessive du territoire au détriment des espaces agricoles s’est tenue ce mardi 15 octobre 2019 sur Avignon.

La Présidente Georgia Lambertin « demande une réelle prise de conscience de la part de nos politiques territoriales » en présentant les chiffres d’une réalité alarmante : entre 400 et 500 ha d’espaces agricoles et naturels disparaissent chaque année en Vaucluse et plus de 2364 ha de surfaces agricoles et naturelles sont prévues à l’urbanisation d’ici 2030.

En moyenne, l’urbanisation en Vaucluse équivaut à la construction d’un terrain de football par jour !

Sébastien Bernard, jeune agriculteur qui gère avec son frère l' EARL du Peguier était présent pour témoigner des conséquences sur l'agriculture. En effet, l'exploitation familiale de 4 générations est aujourd'hui menacée par le SCOT de l’Arc Comtat Ventoux, qui va impacter fortement l'équilibre de l'activité sur le long terme avec une perte de surface de 25%.

Dans ce contexte d’urbanisation épidémique, les problématiques de voisinages s’accentuent et le projet de mise en place de distance de traitement à proximité des habitations renforce encore les difficultés des agriculteurs et de l’agriculture : outre les pertes d’espaces exploitables, la réglementation telle qu’elle est actuellement rédigée est difficilement applicable sur le terrain.


Pourtant des solutions existent, à commencer par densifier les zones urbanisées aux nombreux logements vacants, mais aussi à rédiger des documents d’urbanisme cohérents, prenant en compte des techniques issues pour certaines de « bon sens » : plantation de haies écran entre une habitation et une parcelle, espacement suffisant entre la construction du bâti et le champ, orientation réfléchie.


Georgia Lambertin dénonce aussi la stigmatisation des agriculteurs à qui on fait trop souvent porter la responsabilité de la protection des populations alors qu’en réalité, la Chambre d’agriculture de Vaucluse témoigne de très bons chiffres en matière de transition agricole avec notamment un véritable essor du bio en Vaucluse (20,5% de SAU cultivée) mais aussi une augmentation colossale du nombres d’exploitations certifiées HVE (le nombre d’exploitations certifiées est passé de 24 en 2012 à 1015 en 2018 !) ou encore la formation généralisé des professionnels agricoles, désormais obligatoire sur le sujet sensible des produits phytosanitaires.


La Chambre d’agriculture accompagne au quotidien les agriculteurs qui agissent pour préserver au maximum leur environnement avec notamment l’utilisation des produits les moins impactants, l’acquisition de matériels anti dérive, la mise en œuvre de bonnes pratiques de pulvérisation, l’implantation de variétés moins sensibles aux maladies …


Produire autrement demande aussi du temps, de l’argent, des matériels adaptés, des savoirs-faire différents, des terres…

Les consommateurs sont-ils prêts à soutenir cette agriculture en transition, à privilégier la qualité, le local, et à mettre le prix face à la concurrence extrême venue d’Europe et du reste du monde ?


Contact :
Camille Coulange - Chargée de communication
camille.coulange@vaucluse.chambagri.fr - 04 90 23 65 67 - 06 07 49 59 95