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Fertilisation : Bien connaître les évolutions pour bien mener ses cultures

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La saison automnale étant propice aux apports, de nombreuses questions se posent notamment en matière de réglementation et d’approvisionnement.

L’arrivée de l’automne est souvent l’occasion de réaliser une fumure de fond, afin de compenser les pertes liées aux exportations. L’occasion de se questionner sur les dernières évolutions en matière de réglementation et les possibilités d’approvisionnement en matière organique dans la région.

Concernant le règlement bio et la notion d’intrants industriels le nouveau règlement bio (RUE n°2018/ 848) n’apporte pas de changement majeur concernant la fertilisation.
Dans les grandes lignes, celui-ci indique que la fertilité du sol doit être maintenue en privilégiant les rotations de culture, l’utilisation d’engrais vert et l’épandage d’effluents d’élevage. Si ce n’est pas suffisant, les producteurs peuvent utiliser les engrais et amendements organiques autorisés en bio.

La dernière évolution réglementaire date de janvier 2021 et se rapporte à la notion d’élevage industriel. Les effluents provenant de ce type d’élevages ont toujours été interdits par le règlement bio, mais il n’y avait pas, jusqu’alors, de définition très précise. La mesure n’était donc pas facilement appliquée sur le terrain. C’est chose faite en France depuis octobre 2020 car une définition a été validée lors du dernier Comité national de l’AB.
Celle-ci recouvre :

  • les élevages de porcs en système caillebotis ou grilles intégrales et dépassant les seuils de 3 000 porcs charcutiers et 900 truies ;
  • les élevages de poules et poulets en cages et dépassant les seuils de 85 000 poulets de chair et 60 000 poules pondeuses.

Cette définition ne concerne que très peu d’élevage de la région, d’autant qu’aucun seuil n’est définit pour les ovins, bovins et les caprins. En revanche, l’application de cette interdiction pourrait impacter le coût des fertilisants pour les céréales notamment, ou les producteurs sont dépendants des engrais organo-minéraux riche en azote (fientes de poules pondeuses, lisier de porc…).

Des contraintes géographiques et techniques

Les exploitations mixtes (animale et végétale) ont la chance de pouvoir épandre leurs propres effluents d’élevage sur leur terre. Pour les producteurs axés uniquement sur les productions végétales, l’une des solutions est de se fournir en partie chez un éleveur voisin, bio ou conventionnel (en dehors des seuils indiqués plus haut). On voit parfois ce type d’arrangement dans nos départements ou l’élevage occupe une place importante. Mais ce n’est pas toujours possible pour diverses raisons géographiques et techniques.
Certains agriculteurs contactés se fournissent par le biais de coopératives locales, d’autres font parfois l’impasse sur la fertilisation pour limiter le coût des intrants, au risque de diminuer la fertilité du sol sur le long terme.

(...)

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La question de la fertilisation en bio en grande culture et PPAM sera abordée plus en détail lors de la formation « Initiation à l’AB » organisée par Agribio04 et la Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence en octobre.

Votre contact : Coline Braud au 06 33 40 76 28 - cbraud@remove-this.ahp.chambagri.fr