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Grand marché de Provence : l'emploi au cœur du projet

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Projet d’envergure pour le bassin économique de Châteaurenard et les filières agricoles et agroalimentaires régionales, le Grand Marché de Provence présente cependant un vrai défi sur l’emploi. Un challenge que l’Actium veut relever, en s’entourant de toutes les compétences en la matière.
C'est désormais à l’Actium que l’on a confié la lourde tâche de porter la vision professionnelle et économique au projet de développement du Grand Marché de Provence. Le Cluster - ainsi rebaptisé depuis quelques semaines - est donc l’association qui représente les acteurs économiques du territoire du bassin du Min au sein de sept collèges (production / négoce / distribution / transport et logistique / industrie agroalimentaire / institutionnel).
L’association compte aujourd’hui une soixantaine d’entreprises et représente un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros, pour 2 927 salariés. L’Actium travaille d’arrache-pied à la co-construction du futur outil, qui doit correspondre aux attentes de tous ses utilisateurs. Le pôle logistique, le pôle transformation bio, l’innovation, l’implantation des entreprises à venir, ou encore l’organisation des salons professionnels sont autant de chantiers sur lesquels l’association est engagée. Mais le projet autour du Grand Marché de Provence veut reposer aussi sur une filière riche de nombreux métiers. La question de l’emploi est donc logiquement au cœur des préoccupations de l’Actium, présidé désormais par Stéphane Gori.

Anticiper les besoins

“Demain, le cœur de Min représentera 37 métiers qualifiés différents identifiés, et nous n’avons pas aujourd’hui les ressources pour répondre à ces attentes“, reconnaît le gérant de l’entreprise ‘Les Pousses de Stef’, spécialisée dans la production et la distribution de jeunes pousses. Pour toutes les parties prenantes du projet, il est indispensable d’évaluer les besoins des opérateurs économiques, afin de les mettre dans les meilleures conditions possibles. “Anticiper“ était le maître mot de la rencontre qui s’est tenue le 6 août sur le Min. Les représentants de Pôle emploi, de la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône et de Bio de Provence Paca ont signé, avec l’Actium, des conventions de partenariats sur l’emploi.
L’ambition concernant le développement du Grand Marché de Provence concerne, en effet, l’ensemble des forces vives du monde économique du territoire. “Afin d’être efficient, de mobiliser et d’impliquer l’ensemble des acteurs du territoire, l’Actium Grand Marché de Provence s’appuie sur l’analyse, l’expertise et le professionnalisme des différentes structures adhérentes. Le développement des produits en mode biologique, la qualification et la certification de l’offre du Grand Marché de Provence, ainsi que la mise en relation la plus précise entre les demandeurs d’emploi et les offres d’emploi, demandent de s’entourer des structures qui ont la capacité et les compétences requises“, analysait Stéphane Gori. En signant des conventions cadres avec ses partenaires, l’Actium entend développer un vrai plan d’actions.

1 000 à 1 500 emplois

Comme le soulignait le maire de Châteaurenard, Marcel Martel, présent lors de la rencontre, “le Grand Marché de Provence va créer peut-être 1 000 à 1 500 emplois. Il faut s’intéresser au sujet dès à présent, surtout quand on connait le nombre de demandeurs d’emploi sur le secteur et la demande actuelle des entreprises“.
Du côté de la profession agricole, “on est bien conscient du problème“ et Patrick Lévêque, président de la Chambre d’agriculture 13, souhaite naturellement “associer toutes les compétences de la Chambre d’agriculture pour redynamiser le Min et, de ce fait, toutes les filières agricoles qui y sont rattachées“. Même volonté chez Bio de Provence, qui voit ici “une réelle opportunité de travailler sur la représentation et la juste valorisation des métiers“, observe le vice-président, Marcel Bal.
Enfin, Jean-Charles Blanc, directeur territorial Pôle emploi des Bouches-du-Rhône, s’est dit pleinement satisfait de “ce partenariat, qui traduit le renforcement d’une coopération déjà existante“. Mais, entre-temps, le Covid et la période de confinement ont remis sur le devant de la société la nécessité des métiers agricoles, des filières courtes et de la relocalisation. Et, dans ce contexte, le projet de Grand Marché apparaît pour toutes ses composantes comme un formidable tremplin en matière d’emploi.
Aussi “tout l’intérêt de cette convention est de mesurer que l’on ne peut répondre aux besoins qu’en ayant une approche anticipatrice, ainsi qu’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences“, affirmait Jean-Charles Blanc. “Nous serons donc présents, avec l’appui des collectivités locales et de tous les partenaires de la convention, pour mettre en œuvre toutes les actions, afin de mieux connaître les besoins des entreprises“, concluait-il.
 
Source : Agriculteut Provençal. Auteur : Emmanuel Delarue