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« La fermeture de l’abattoir de Seyne serait un non-sens ! »

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Suite aux inquiétudes exprimées lors de la foire de Seyne, le vice-président de Provence-Alpes Agglomération Bruno Acciai a tenu à faire le point sur la situation de l’abattoir de la commune.

Bruno Acciai, vice-président de Provence-Alpes Agglomération délégué aux abattoirs, a tenu à s’exprimer quant à l’avenir de l’abattoir de Seyne-les-Alpes qui était au centre des discussions de la récente foire d’automne à laquelle il n’a pu participer.
En premier lieu, il réfute énergiquement toute velléité de PAA de vouloir fermer l’abattoir au profit de celui de Digne-les-Bains : « si c’était le cas, PAA avait tous les arguments en main pour le faire quand elle a pris la compétence de sa gestion en 2017 : les comptes étaient déficitaires (ils le sont toujours), et l’établissement était déjà sous le coup d’une fermeture administrative car la communauté de communes n’avait pas effectué les travaux demandés par les services de l’État. Au contraire, avec la présidente, nous avons lancé une étude prospective pour réorganiser les abattoirs sur le territoire et les pérenniser. C’est dé-solant à entendre sachant que nous avons déjà investi plus de 300 000 € en quatre ans et que ce n’est pas terminé, sans parler de la subvention d’équilibre versée chaque année pour équilibrer les comptes (80 000 € l’an dernier) ».

« La vraie fragilité, ce sont les ressources humaines »

Et ces problèmes ne sont pas les plus durs à résoudre : « la vraie fragilité, ce sont les ressources humaines. Le tueur, un métier très difficile, et un autre agent sont partis et nous avons beaucoup de mal à trouver des remplaçants. C’est cette carence en personnel qui a conduit l’abattoir à fermer au début de l’été. Nous nous sommes démenés pour trouver un remplaçant qui nous a lâchés au dernier moment et nous formons actuellement deux jeunes de Seyne pour assurer ces postes. Parallèlement, en lien très étroit avec les services de l’État qui sont de véritables partenaires, nous terminons les travaux de mise aux normes. Nous rouvrirons dès que nous aurons leur feu vert, nous espérons à la mi-novembre, car même si je ne suis ni éleveur ni de Seyne, cette situation ne me convient pas du tout ! »
D’autant moins que l’abattoir de Digne ne parvient pas à assumer la demande d’abattage avec des délais de deux à trois mois. De surcroît, il y a un enjeu de cohérence avec le projet territorial de PAA qui est de répondre aux enjeux agricoles et de santé publique en fédérant les acteurs en vue de conforter les filières de production et de transformation et proposer aux habitants et aux touristes des produits alimentaires locaux de très haute qualité à un prix abordable. Dans un contexte d’agribashing et de Covid-19, Bruno Acciai en appelle donc à l’union : « on a plus besoin de se serrer les coudes que de se diviser. Réfléchissons plutôt à l’utilisation des 250 millions d’euros fléchés par l’État pour les abattoirs de proximité. De mon côté, je m’engage pour que le service fonctionne au mieux pour les Seynois comme pour PAA »...