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La Gale ovine, on en parle ?

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Après avoir été longtemps jugulée, la gale du mouton est en pleine recrudescence dans la région.

La gale du mouton est en pleine recrudescence en région Paca. Après avoir été longtemps jugulée, celle-ci refait surface depuis plusieurs années. La situation se dégrade aussi sur le plan national et a motivé un projet d’arrêté ministériel d’éradication. Cette maladie de la peau est causée par un acarien parasite, invisible à l’oeil nu (taille de l’adulte : 0,5 à 0,7 mm) du nom de « Psoroptes Ovis ».

On estime qu’un éleveur sur deux a déjà été ou est actuellement touché par cette gale du mouton. Il est important de noter que cette maladie se propage par contact entre individus, au sein d’un effectif atteint mais aussi et surtout lors des mélanges des troupeaux en transhumance.

Les symptômes

Il est important de les détecter rapidement afin de pouvoir agir en conséquence !

Voici les principaux indices à surveiller :

  • fortes démangeaisons ;
  • perte de la laine ;
  • formation de croûtes.

Le diagnostic est compliqué car la maladie peut être confondue avec d’autres affections en début d’évolution (un test sérologique est en cours d’expérimentation).

Que faire ?
Être strict lors :

  • du prêt de matériel ou de béliers ;
  • du mélange de troupeaux (même discipline de la part de tous les co- alpagistes) ;
  • du choix du transporteur (désinfection soignée).

En cas de doute, contacter son vétérinaire qui réalisera des prélèvements pour un diagnostic de laboratoire.

Quels sont les problèmes liés à la maladie et aux traitements ?

Une fois installée, la gale est difficile à éradiquer à cause de sa contagiosité, de la résistance des oeufs et de la possible survie temporaire dans le milieu extérieur. Il n’existe actuellement pas de médecine alternative efficace contre la gale. Les traitements curatifs existent mais ont tous des limites :

  • produits de balnéation : leur disparition progressive, motivée par un louable souci de protection environnementale risque de priver les éleveurs d’un mode de traitement qui avait fait ses preuves. L’utilisation des quelques molécules restantes nécessite une balnéation soignée pour être efficace et il faut ensuite assurer le recyclage des bains usagés ;
  • produits injectables (endectocides) : leur coût est élevé et certains sont écotoxiques (notamment pour les insectes copro- phages et le milieu aquatique). Une grande rigueur est obligatoire lors des traitements sous peine d’échecs ou de rechutes (traiter tous les animaux, à la dose exacte, avec la bonne technique d’injection et à la fréquence préconisée sur l’ordonnance).
     

Ce qu’il faut retenir

  • Ne pas sous-estimer la maladie : la gale du mouton n’est pas rare et engendre de réels dégâts sur les troupeaux.
  • Appliquer strictement les mesures de prévention : la lutte contre la gale passe aussi par une prise de conscience des transporteurs et des responsables de groupements pastoraux. • Comprendre et repérer la gale : reconnaître les premiers symptômes pour agir en conséquence.
  • Traiter en cas de forte suspicion ou de diagnostic précoce : après conseil vétérinaire sur la solution la plus adaptée, il faut respecter scrupuleusement les posologies.

Article rédigé dans le cadre d’un projet tutoré, par Claire
Cailloux, Chloé Champault, Sarah Colella et Juliette Pouligny,
étudiantes en DUT génie biologique option agronomie, à l’IUT de Digne-les-Bains,
sous la direction d’Éric Belleau, vétérinaire-conseil au GDS 04