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La taille non-mutilante de la vigne n’a plus de secret pour eux

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Dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, le 22 janvier une quinzaine de participants, vignerons et salariés, a pu participer à une demi-journée technique.

Les Chambres d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes ont organisé des demi-journées sur la taille mutilante de la vigne le vendredi 22 janvier.
Une quinzaine de vignerons et salariés haut-alpins a pu participer à la matinée sur le Domaine Allemand à Théus, et le même nombre de Bas-Alpins se sont réunis l’après-midi sur le Domaine de Rousset à Gréoux-les-Bains.
Garance Marcantoni, référente régionale en viticulture biologique de la Chambre d’agriculture du Var, a présenté les bonnes pratiques pour prévenir les maladies du bois et améliorer la longévité de la vigne. En effet, les vignes des Alpes du Sud ne sont pas épargnées par l’esca, champignon qui se développe sur le bois mort de la vigne. Il est donc important d’être vigilant au moment de la taille pour diminuer la proportion de bois mort à l’intérieur du tronc et des bras.

Une taille, un objectif

La taille des vigne, une opération qui permet d’organiser l’occupation spatiale et la vigueur de la liane, de réguler la charge et la production de raisin, doit également être pensée sur le long terme, notamment pour faciliter la taille de l’année suivante, d’assurer une production régulière et d’allonger la durée de vie du cep.
Plusieurs types de taille existent : la taille en cordon de Royat, la taille en Guyot, la taille en Gobelet... Le choix dépend des objectifs du vigneron, des cépages, et de la mécanisation ou non de la production.
Dans tous les cas, il est possible de pratiquer la technique de taille non mutilante, c’est-à-dire, de ne pas couper à ras, afin d’éviter l’impact des plaies de taille et la formation de cône de dessèchement dans le tronc ou dans un bras, ce qui bloquerait la circulation de la sève pour les années suivantes. Il est donc recommandé de couper en laissant environ 3 cm, quitte à repasser l’année suivante ou 2 ans après pour éliminer le bout une fois qu’il est sec.
Il est d’autant plus important d’être vigilant lors de la taille dans un contexte de changement climatique et d’épisode de sécheresse de plus en plus fréquents. En effet, plus la circulation de la sève ascendante et descendante est fluide, mieux la plante peut amortir les stress.

Mise en pratique

Pendant ces demi-journées, les participants ont pu observer directement sur les ceps, les impacts de la taille des années précédentes, avec parfois des plaies de tailles qui coupent complètement la circulation de la sève dans le cep, et induisent le dépérissement du pied.
Des démonstrations de comment tailler en respectant la physiologie de la vigne ont été effectuées sur les parcelles pour mettre en pratique cette nouvelle technique, notamment comment effectuer un recépage.
En effet, il n’est pas forcément nécessaire d’arracher un pied impacté par l’esca, quand la sève circule encore correctement dans le tronc et qu’il y a des possibilités de recépage.
Ces temps d’échanges ont également été l’occasion pour les viticulteurs d’aborder d’autres thématiques en lien avec les évolutions climatiques, les cépages et porte-greffe, l’enherbement des vignes, l’utilisation d’extraits végétaux, la fertilisation.

D’autres journées techniques et formations à destination des vignerons seront organisées prochainement :
Demi-journées techniques sur la gestion des maladies de la vigne en bio le 20 mai.

Renseignements :
CA 04 Charlotte Porchier : 06 8 7 51 10 62 - cporchier@remove-this.ahp.chambagri.fr
CA 05 : Coline Bourru : 06 18 40 35 61 - coline.bourru@remove-this.hautes-alpes.chambagri.fr