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« L’agriculture est clairement une de mes priorités »

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La préfète des Alpes-de-Haute-Provence Violaine Démaret, qui a pris ses fonctions le 24 août, entend s’inscrire dans la lignée de son prédécesseur Olivier Jacob.

«Les montagnes, je connais un peu », a amorcé la nouvelle préfète des Alpes-de-Haute-Provence Violaine Démaret à l’occasion de la conférence de presse qui a suivi la cérémonie de prise de fonction qui s’était tenue quelques instants plus tôt devant le monument aux morts de Digne-les-Bains.

Pour cause, cette mère de trois enfants dont un bébé de huit mois, est née en Isère dans le Vercors, et a grandi dans les Hautes-Alpes où elle a encore des attaches familiales. Scolarisée à l’école de Savines-le-Lac, puis au collège d’Embrun avant de passer une partie de ses années lycée à Gap, Violaine Démaret a ensuite fait des études de sciences politiques à Grenoble avant d’intégrer l’ENA. Bref, « je ne prétends pas connaître la ruralité, mais j’ai quelques repères », a résumé la représentante de l’État en confiant avoir « grandi dans un village de moins de 100 habitants ».
Après avoir notamment travaillé dans les préfectures de l’Ain et du Tarn-et-Garonne, ainsi qu’au ministère de l’Intérieur, Violaine Démaret a été sous-préfète de la préfecture de l’Isère, puis secrétaire générale de la préfecture du Nord et sous-préfète de l’arrondissement de Lille en 2018 où elle a succédé à… Olivier Jacob, à qui elle a d’ailleurs tenu à rendre un « hommage vibrant » en disant sa « chance de lui succéder » une nouvelle fois.

Dans la lignée de son prédécesseur, elle entend être « très présente sur le terrain ». Les semaines qui vont suivre seront de fait consacrées à rencontrer les élus du département, avant la période de réserve qu’imposent les élections sénatoriales du 27 septembre.
La préfète, qui avait notamment à son agenda un rendez-vous avec le président de la Chambre d’agriculture Frédéric Esmiol et avec les représentants des syndicats agricoles, a insisté sur l’importance que revêt l’agriculture dans le département. « L’agriculture est clairement une de mes priorités », a-t-elle indiqué.
La préfète devait se rendre sur une exploitation arboricole jeudi 3 septembre et en Ubaye vendredi 4 septembre pour aborder en particulier le dossier loup. « Je ne vais pas attendre pour investiguer. J’ai eu la “chance” de suivre ce dossier en Isère et je sais que l’acuité de ce sujet est encore plus importante dans les Alpes-de-Haute-Provence », a commenté la préfète.

Loup et pastoralisme : deux intérêts généraux à concilier

« Quand vous avez passé des années à construire votre élevage, à y donner du temps et que vous vous faites dévorer votre travail en une nuit ou une heure, c’est quand même un sacré traumatisme. Au-delà des statistiques, je comprends les sensibilités individuelles sur ce dossier », a ajouté Violaine Démaret. Un dossier qu’elle voit « comme la nécessité de concilier deux intérêts généraux : l’intérêt général du pastoralisme, du poids de cette activité dans notre économie, dans notre culture, de tout ce que ça apporte dans la préservation des paysages » qui implique d’aider les éleveurs, et le loup, espèce strictement protégée. « Il faut qu’on garde l’équilibre entre le loup et l’éleveur », a souligné la préfète qui considère que tout en respectant les contraintes juridiques imposées par la législation, « quand l’équilibre est rompu, il faut tuer du loup, tout simplement… ». « Dès lors que les conditions sont réunies, on ne tergiverse pas, on ne réfléchit pas, on y va en soutien des éleveurs ».
La préfète sera également invitée à évoquer la crise économique qui découle de la crise sanitaire et fera part de sa « détermination à faire tout ce qu’on pourra pour soutenir les entreprises, les salariés et les demandeurs de l’emploi », avec les outils que le gouvernement a prévus dans le cadre du plan de relance. « Crise économique et crise sanitaire vont de pair parce que le but du gouvernement est d’éviter des reconfinements », a-t-elle rappelé. De fait, la crise sanitaire et économique est « la priorité ».