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Lavande : La mycorhization pour lutter contre le dépérissement

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Le projet Mycolav fait l’objet d’une première publication scientifique dans la revue internationale Scientific reports. Le résultat de plusieurs avancées dans la symbiose mycorhizienne chez la lavande et le lavandin pouvant être une des solutions à la lutte contre le dépérissement.

Bientôt un moyen efficace de lutte contre le dépérissement de la lavande et du lavandin ? C’est en tout cas l’espoir que suscitent les avancées du projet Mycolav, piloté par l’Université européenne des saveurs et des senteurs (UESS), en partenariat avec le Centre régionalisé interprofessionnel d'expérimentation en plantes à parfum aromatiques et médicinales (CRIEPPAM), le Laboratoire d’écologie alpine de Grenoble (LECA) et la start-up sophiapolitaine Mycophyto.
Pour rappel, le phytoplasme du Stolbur, transmis par la cicadelle Hyalesthes obsoletus, crée des dégâts importants sur les cultures de lavande (Lavandula angustifolia) et de lavandin (Lavandula hybrida).
À défaut de pouvoir lutter directement contre la cicadelle, des alternatives se développent sinon pour résoudre le problème du dépérissement, du moins pour en limiter les dégâts. C’est le cas du projet Mycolav, qui a fait de la mycorhization contrôlée (association symbiotique d'un champignon et d'une racine de plante) son cheval de bataille. Le principe de cette expérimentation est d’inoculer au système racinaire des plantes, des souches indigènes de champignons microscopiques, grands acteurs de la fertilité des sols, appelés champignons mycorhiziens arbusculaires (CMA).
L’avancée des travaux a fait l’objet le 20 novembre dernier d’une première publication dans une revue scientifique internationale, Scientific reports.

Identifier les champignons CMA colonisant les racines de lavande et lavandin

L’étude a été réalisée à l'échelle de parcelles cultivées sur les plateaux d’Albion et de Valensole avec 5 000 plants de lavande et de lavandin cultivés en agricultures biologique ou conventionnelle.
« La première partie du projet consistait à aller dans des champs où la lavande et le lavandin sont actuellement cultivés, de faire des prélèvements de terre et de racines de plantes, et d’identifier les champignons mycorhiziens qui sont actuellement présents », rappelle le directeur de l’UESS Olivier Bagarri.
L’étude, conduite par deux chercheurs du LECA, Marie-Noëlle Binet et Bello Mouhamadou, a déterminé s’il y avait des différences sur les communautés de CMA racinaires chez la lavande et le lavandin en agricultures biologique et conventionnelle, et entre plants sains et plants contaminés par le phytoplasme de Stolbur. Et différences, il y a. En particulier sur l’intensité de mycorhization qui est significativement plus élevée dans les plants sains indépendamment du mode de culture, et de manière plus prononcée chez la lavande (voir schéma).
« Nous avons pu mettre en évidence des communautés de champignons mycorhiziens dans les racines des plantes et des différences dans la diversité de ces communautés en fonction du mode de culture, de l’état de santé de la plante, mais aussi de l’espèce végétale », résume Marie-Noëlle Binet.
Pour la lavande, il apparaît que « c’est plutôt l’état de santé de la plante qui va avoir un impact important sur la richesse et l’abondance des CMA, et seulement en agriculture conventionnelle ».

Dans la suite de l'article :

- Améliorer la résistance des plantes
- Un terreau enrichi
 

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