Vous êtes ici : Accueil > Les Actualités proches de vous > Le campagnol prolifère et ravage les prairies de Blanche-Serre-Ponçon

Le campagnol prolifère et ravage les prairies de Blanche-Serre-Ponçon

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

La progression croissante de la population de campagnols qui ont de moins en moins de prédateurs inquiète les agriculteurs.

Comme si la baisse des cours, la sècheresse, les modifications climatiques, les sangliers ou la prédation ne suffisaient pas, voilà qu’une nouvelle calamité agricole se développe dans certaines parties du département et notamment le territoire Blanche- Serre-Ponçon : le campagnol. Également appelé rat taupier ou rat des champs, ce petit mammifère campagnard aux dents d’environ deux centimètres est capable de creuser des centaines de mètres de galeries souterraines. Ses populations progressent de façon très spectaculaire parallèlement au déclin de ses prédateurs tels les rapaces, victimes des lignes électriques, les mustélidés dont les habitats se raréfient, et surtout le renard, victime de la chasse, de la circulation routière et du loup qui le décime pour éliminer l’un de ses principaux concurrents en matière de chasse. « Sans oublier le réchauffement climatique qui ne provoque plus, ou peu, de gelées profondes dans le sol en hiver » ajoute Jean-Luc Ferrand, élu référent de la Chambre d’agriculture 04 pour Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS), alerté par plusieurs agriculteurs sur la gravité des dégâts causés par ces petits animaux : s’ils ne mesurent que 12 à 22 cm et ne pèsent que de 80 à 180 g, ils dévorent chaque jour leur poids en racines et détruisent les plantes qu’ils privent des nutriments et de l’eau nécessaires à leur survie.

60 à 70 % de pertes

Bilan des prairies qui se couvrent de terre et jaunissent comme sous l’effet de fortes sécheresses, des pertes de fourrages en quantité et en qualité, et des répercussions sur la qualité des produits animaux, l’équilibre floristique des prairies et la santé humaine. « Ces pertes de fourrages provoquent de grandes difficultés pour l’alimentation des troupeaux et occasionnent des surcoûts que nos exploitations ne sont pas en mesure de prendre en charge, explique Pierre-Michel Estrayer, éleveur de 70 vaches allaitantes à Ubaye-Serre- Ponçon, touché par une véritable invasion de campagnols sur ses prairies, notamment les luzernes dont ils sont friands. Même après avoir passé la démousseuse, on voit bien que 60 à 70 % de la parcelle est détruite ».

Dans la suite de l'article :
Une lutte compliquée
(...)

Votre contact : Nicolas Milesi : 07.84.29.94.34 - nmilesi@remove-this.ahp.chambagri.fr
 

Lire l'article complet de l'Espace Alpin