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Les clés pour qualifier son sol

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Une journée technique sur l'autodiagnostic et la santé des sols s’est déroulée mardi 27 octobre à Lurs chez Michel et Adrien Givaudan (GAEC des Cheynets). Animée par Charlotte Porchier, Sarah Parent, conseillères à la Chambre d'agriculture et Jean-Claude Lacassin, pédologue de la SCP, cet évènement avait pour but d’exposer quelques tests assez simples reproductibles chez soi pour caractériser son sol. L’objectif était d’observer et d’interpréter les résultats pour aborder la fertilité des sols et les évolutions pour améliorer les pratiques agricoles.

Tests présentés lors de la journée

Lors de la ½ journée, les participants ont pu assister :

  • aux commentaires d’une analyse de sol pour avoir des éléments clefs d’une bonne compréhension,
  • à l’interprétation de deux profils culturaux via la création de fosses pédologiques dans deux parcelles au travail du sol différent : une prairie permanente et une parcelle cultivée avec des rotations (céréale, ail, courge…). Ces observations ont  permis d’apprécier l’impact du travail des engins agricoles sur la structure du sol, le travail structurant des vers de terre et des racines, présents en profondeur, la pénétration de l’eau et l’humectation du sol...
  • à la réalisation de tests bêche : méthode simple et rapide pour analyser la structure de son sol, entre l’observation des racines, des vers de terre, de l’aspect structural et textural des agrégats, etc.
  • à la présentation d’un slake test, pour apprécier la stabilité structurale des agrégats selon la fertilité biologique du sol. Il s’agit d’un bon outil qui illustre les effets de l’érosion hydrique sur les mottes de terre.
Interprétation des tests

L’ensemble de ces tests ont permis d’aborder différents thèmes autour du sol et de l’importance d’en prendre soin pour espérer avoir une bonne fertilité des sols.  Voici quelques idées qui ont été abordées lors cette journée.
Les plantes cultivées sont capables d’absorber par les racines uniquement des  éléments minéraux en solution dans l’eau du sol. Ces éléments minéraux sont disponibles grâce aux fertilisants minéraux mais aussi grâce à la décomposition de la matière organique, élément clé pour avoir un sol fertile.

La matière organique est composée de

  • L’humus : matière organique liée composée de molécules complexes, plus ou moins  stables, qui se minéralisent lentement. Elle a un rôle essentiel lorsqu’elle se lie avec les argiles pour créer le complexe argilo-humique (CAH), qui a un réel effet physique sur le sol : meilleure rétention de l’eau lors des sécheresses, limitation de l’érosion des sols, protection de la vie microbienne et une meilleure capacité d’échange  des éléments minéraux retenus sur le  CAH avec l’eau du sol …
  • La matière organique fraîche : tous les éléments en cours de décomposition (les racines, feuilles, vieux légumes, animaux (vers, insectes…) et  microorganismes et champignons morts….) qui, en se décomposant, apportent des éléments minéraux à la culture et à la vie du sol en général
  • Les organismes vivants dégradent en la consommant la matière organique pour rendre disponible des éléments minéraux aux cultures en place mais aussi pour stocker de la matière organique liée (humus) dans  le sol. Ils peuvent se composer des vers de terre, mais également de tous les microorganismes et des champignons invisibles à l’œil nu.

 

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N'hésitez pas à contacter nos conseillères pour plus d'informations ou tout type de d'accompagnement technique :
Charlotte Porchier : 06 87 51 10 62 - cporchier@remove-this.ahp.chambagri.fr
Sarah Parent : 06 79 95 02 64 - sparent@remove-this.ahp.chambagri.fr