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Machinisme : Le banc d’essai moteur : économie de carburant garantie !

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Comme chaque année, la FD Cuma et la Chambre d’agriculture 05 ont organisé une action « banc d’essai moteur » au bénéfice des agriculteurs. Cette année, la FD Cuma 04 s’est jointe à l’action, ce qui a permis de réaliser une demi-journée de test à L’Escale sur l’exploitation d’un des co-présidents Thomas Richaud.

Alexis et Jérôme ont gagné un passage au banc (offert par la FD Cuma) lors du concours de labour à Châteauroux- les-Alpes. Pour Alexis, « c’est très intéressant, on connait son tracteur, je vais passer mon autre tracteur ». Son engin compte parmi les 24 tracteurs qui seront passés en trois jours au banc d’essai moteur. « Il faut dire que l’action a commencé en décembre 2019 avec 17 tracteurs mais la neige nous a arrêtés. Reprogrammée en avril, c’est le COVID-19 qui s’est invité, donc nous terminons l’action maintenant », nous signale Éric Meynadier, technicien à la FD Cuma 05 en charge de ces journées.
Chaque année, la FD Cuma et la chambre d’agriculture 05 organisent une action « banc d’essai moteur » au bénéfice des agriculteurs. Cette action financée par le département des Hautes-Alpes dans le cadre du plan climat énergie a pour but de faire faire des économies de GNR aux agriculteurs.

Cette année, la FD Cuma 04 s’est jointe à l’action, ce qui a permis de réaliser une demi-journée de test à L’Escale sur l’exploitation d’un des co-présidents Thomas Richaud. Sur les Alpes-de-Haute-Provence, c’est le Crédit agricole PCA qui aide les agriculteurs.
« Le banc d’essai permet de déterminer quelle quantité de gazole est nécessaire pour sortir 1 kW/h. Cela permet donc de connaître la consommation en fonction du régime », résume Éric Meynadier. Objectif : permettre aux agriculteurs de conduire de la manière la plus économique possible. D'autant que les différences peuvent être significatives. « Il peut y avoir jusqu’à un litre et demi d’écart pour 100 tours près », note Franck Loriot opérateur du banc. « Même si le prix du GNR est bas en ce moment, le passage au banc des tracteurs s’avère quasiment indispensable », estime-t-il. Pour un tracteur qui réalise 500 heures par an, un litre économisé par heure représente 500 litres d’économie, soit environ 400 €. C’est loin d’être négligeable !  

Un diagnostic à la clé

Si, comme l’indique par ailleurs Éric Meynadier, une conduite optimisée peut permettre d’économiser de un à deux litres par heure selon le tracteur – auquel il faut ajouter l’allégement de l’empreinte carbone – celle-ci est impossible à déterminer tant que le banc d’essai moteur n’a pas été effectué. « Tant qu’on n’a pas les courbes, on ne peut pas savoir ce que l’on consomme. Sur chaque série, ça change. De plus, les nouvelles générations de tracteurs n’ont plus rien à voir avec les précédentes. Ce ne sont plus les mêmes moteurs », rappelle Éric Meynadier.

Pour bien faire, le technicien préconise aux agriculteurs de contrôler son tracteur trois fois dans la vie du tracteur. « Il faut venir après les 500 premières heures pour vérifier si le tracteur a été bien rodé et si le réglage d’usine a été fait correctement. Ensuite, l’idéal est de revenir aux environs de 4 000 heures d’utilisation : cela permet de voir s’il n’y a pas des problèmes mécaniques. Et enfin, on préconise un contrôle en fin de vie pour voir s’il y a besoin de renouveler le tracteur ou pas ». Ce qui n’est effectivement pas une nécessité absolue. « J’ai pu voir des tracteurs qui avaient 11 000 heures et qui étaient comme neufs. Ce dernier contrôle peut donc permettre de rassurer les gens et, si c’est possible, de faire vieillir les tracteurs plutôt que de se précipiter pour racheter du neuf ». Le coût à la charge de l’agriculteur est de 100 € HT par tracteur. À l’issue de chaque contrôle, qui dure environ 45 minutes, l’agriculteur se voit remettre les résultats du test, commentés et assortis, si besoin, de conseils. Si un problème mécanique est détecté, l’agriculteur est invité à aller voir son concessionnaire. « On diagnostique, mais on ne répare pas », précise Éric Meynadier. Une nouvelle opération sera très certainement mise en place au printemps prochain, dès qu’il y aura assez de tracteurs inscrits.

Pour en savoir plus sur les prochaines opérations, renseignements auprès d’Éric Meynadier (FD Cuma 05) au 06 87 41 47 63 ou 04 92 52 53 26 et Liliane Masseboeuf (FD Cuma 04) au 06 42 45 11 18.