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Mobilisation générale pour sauver la filière lavandicole

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Après l’impact des parasites : cicadelle et cécidomyie, puis de la réglementation Reach, ou encore des contraintes liées à la Covid, c’est face à une surproduction que la filière lavandicole doit faire face à présent, à laquelle s’ajoutent le gel et le coût grandissant des énergies.

Face au stock d’invendu qui s’accumule et à la détresse des familles Revest-du-Bion et président de la coopérative de Sault (84). Toute la profession est unanime face aux trois sénateurs mobilisés à leurs côtés, Marie-Pierre Monier (26), Jean-Yves Roux (04) et Lucien Stanzione (84), un plan de sauvegarde est nécessaire pour défendre et pérenniser la filière. Entre exploitants, coopératives, experts et représentants des institutions concernées, un tour de table a mis en évidence les priorités : aide, qualité, territoire et tourisme. En unissant leur force, en jouant « collectif », les professionnels restent positifs pour l’avenir. Les sénateurs, quant à eux, rassurent : « on ira jusqu’au bout, on ne lâchera rien ».

Dans un premier temps, les sénateurs proposeront une aide de trésorerie exceptionnelle, le décalage des remboursements des Prêts garantis par l’état (PGE), l’indemnisation des calamités agricoles dans le cadre des pertes de fonds con-sécutives au gel, une aide au stockage pour les coopératives, une exemption pour les huiles essentielles en révisant Reach et la possibilité de faire entrer les distilleries - gourmandes en énergie - dans le plan de résilience.

Accroître la promotion

Dans un second temps, il est prévu de faire valoir la qualité et la traçabilité du produit. Le cahier des charges de l’appellation d’origine protégée des huiles essentielles de haute Provence devra être mis à jour. Une Indication géographique protégée (IGP) sera créée afin de limiter la production nationale à son lieu historique, c’est-à-dire la Provence. Il est envisagé d’inscrire les paysages de lavande et lavandin au patrimoine immatériel de l’Unesco. Un arrachage de 20 % des plantations situées en dehors du secteur d’origine de la lavandiculture provençale permettrait de réguler la production, notamment dans les régions où d’autres cultures pourraient être envisagées de par leur altitude et leur possibilité d’irriguer. Une indemnité de 2 000 € par hectare de plants arrachés et reconvertis sera demandée.
Dans un troisième temps, il ressort de cette réunion qu’il serait judicieux de promouvoir la lavande sur les territoires à des fins touristiques en partenariat avec les communautés de communes, les trois parcs (Baronnies, Luberon et Ventoux), les quatre départements et les deux régions pour redonner à la lavande provençale ses lettres de noblesse et faire rayonner la filière de façon pérenne. À partir de juillet, ministres et préfets seront contactés pour obtenir leur soutien dans cet objectif. n

Aurélie Mendez