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Pastoralisme : dans le Queyras, la traite en alpage a ses adeptes

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À Arvieux, des éleveurs ont choisi de traire leurs vaches grâce à une unité mobile

A  proximité du Banc des vaches le bien-nommé, ça tintinnabule à tout-va. Il est 17 heures.

Les Tarines de l’alpage de Catinat, sur la commune d’Arvieux-en-Queyras, sortent du mélézin pour se diriger vers la salle de traite installée au milieu de la vaste clairière.

Depuis la mi-juin, les 70 vaches ont eu le temps de se familiariser avec leur emploi du temps. « 6 h 30 le matin et 17 heures, c’est le moment de la traite » précise Damien Philip, l’un des propriétaires du cheptel. Au côté de son frère Simon, il est associé avec François Blanc, le gérant du Gaec. Le trio travaille donc de concert. Cette structure permet de mettre en commun le matériel nécessaire à leurs exploitations, source d’économie en investissement, et, selon Damien et François, « ce mode de travail dégage du temps libre ».

Ainsi, François sort-il d’un congé de paternité de plusieurs semaines. Ses aïeux n’auraient même pas imaginé pareil scenario ! Vive le Gaec.

Celui créé par les frères Philip et François Blanc a favorisé l’implantation d’une unité de stabulation en bordure de la route menant au col d’Izoard, et la mise en œuvre d’une salle de traite mobile sur les hauteurs du village. Un quatrième éleveur arvidan, Bernard Missimilly, est partie prenante dans le troupeau de l’alpage de Catinat.

François Blanc est également président du groupement pastoral du Val d’Izoard. « Outre l’alpage de Catinat, nous avons également celui de Furfande qui accueille 200 génisses sous la conduite d’un berger et, sur le site de Jalleït, une cinquantaine de veaux sont à l’estive eux aussi. » On peut dire qu’une belle activité d’élevage règne sur le territoire d’Arvieux, même si le nombre d’agriculteurs s’est réduit.

La Tarine est une enfant du pays

Point n’était besoin, il y a quelques lustres, d’assurer que la race Tarine (appelée Tarentaise en Savoie) était la référence des prés haut-alpins, avec sa cousine Abondance. Du moins dans leur partie la plus montagnarde car, dans la terre plus au sud, cela fait longtemps que Charolaises, Blondes d’Aquitaine et consorts occupent les étables. « La Tarine est une race alpine parfaitement adaptée à notre terrain, à notre pays » précise François, au demeu-rant fier d’élever cette race. Une race, que le Canada n’a pas hésité à importer pour en faire à son tour élevage !

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 397 du vendredi 17 septembre 2021