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Plan de relance : une « chance historique » selon la préfète

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La préfète des Alpes-de-Haute-Provence Violaine Démaret a présenté devant la presse les grandes lignes du plan de relance après avoir effectué le bilan économique du département.

«470 milliards d’euros ont été mis sur la table depuis le printemps » pour soutenir les entreprises, a rappelé la préfète des Alpes-de-Haute-Provence Violaine Démaret à l’occasion de la conférence de presse organisée le 8 octobre en présence de la directrice départementale des finances publiques Isabelle Godard Devaujany, de la directrice territoriale de la DIRECCTE Anne-Marie Durand et du DDT 04 Rémy Boutroux afin de présenter les grandes lignes du plan de relance pour faire face, insistera la représentante de l’Etat à « la plus grave crise économique que nous ayons connu depuis 1929 ».

Sans verser dans un satisfecit béat, les chiffres tendent à montrer que le département des Alpes-de-Haute-Provence n’est pas de ceux qui ont souffert le plus de la crise. Si l’impact de celle-ci a été particulièrement visible dans des secteurs comme le BTP, l’industrie ou le secteur des services, le secteur du tourisme a en revanche bien résisté, avec une reprise satisfaisante durant la saison estivale et les mesures prises pour soutenir les entreprises, « ont très bien fonctionné pour notre département », indiquera la directrice des finances publiques Isabelle Godard Devaujany, notamment grâce aux fonds de solidarité, destinés aux petites entreprises, qui caractérisent le tissu économique bas-alpin. Les entreprises ont par ailleurs bénéficié du soutien des collectivités et des chambres consulaires. À noter également, au plus fort de la crise, la réactivité notable des entreprises du département - on pense notamment aux restaurants - « qui se sont rapidement tournées vers d’autres modèles » : Internet, vente à emporter, développement des circuits courts pour les producteurs.
« On a de sérieux atouts dans ce département qui, à certains égards, s’en est mieux tiré que d’autres et on va faire en sorte de faire bénéficier du plan de relance le département des Alpes-de- Haute-Provence », estime la préfète.

« Pas de filière agricole en crise majeure »

Concernant le secteur agricole, qui a évidemment « continué à produire », quoique « dans des conditions différentes », on note l’arrêt des marchés en début de crise, qui a impacté les producteurs, en particulier de produits frais, et les difficultés pour mobiliser de la main-d’oeuvre saisonnière, rappellera le directeur départemental des territoires Rémy Boutroux. Pour autant, il soulignera « la forte capacité d’adaptation de nombre d’exploitants et des filières compte tenu des conditions sanitaires ».
À cela s’ajoute, pour les filières végétales, une campagne 2020 qui n’a globalement pas subi « d’accident climatique majeur et pas de sécheresse marquée », une récolte céréalière « plutôt bonne » et une « excellente récolte tant qualitative que quantitative sur les PPAM en général et la lavande/lavandin en particulier ». En production animale, s’il y a eu « quelques craintes sur le maintien du cours de l’agneau » durant la période pascale, « les cours se sont bien maintenus et la filière chemine de manière plutôt correcte ». La partie « circuits courts tourne de manière assez similaire aux années antérieures ». Quelques difficultés pour les éleveurs bovins qui travaillent avec l’Italie, mais d’une manière générale, il n’y a « pas de filière en crise majeure ».
Reste la prédation, qui connaît une baisse d’environ 15 % par rapport à 2019, « mais on reste à un niveau important puisqu’on est le deuxième département en nombre d’attaques après les Alpes-Maritimes », est convenu Rémy Boutroux.
Sur la somme déjà investie à l’échelle nationale, 360 millions d’euros ont bénéficié aux Alpes-de-Haute-Provence et, « nous comptons faire en sorte que le 04 prenne toute sa part » dans le nouveau plan de relance, a insisté la préfète. « L’un des maîtres-mots pour réussir tout ça est de se faire confiance et de se donner confiance. Il faut que notre département n’imagine pas que le plan de relance, c’est pour les autres ».

Ne pas « louper le coche »

Dans le cadre de ce plan, ce sont 100 milliards d’euros qui doivent être décaissés d’ici la fin de l’année. 1,2 milliard d’euros est affecté à la transition agricole, à l’alimentation et à la forêt, dont plus de la moitié (546 M€) sera consacrée à la transition agroécologique au service, indique le ministère, « d’une alimentation saine, durable et locale pour tous les Français ». Les deux autres volets sont la reconquête de la souveraineté alimentaire et l’accompagnement de l’agriculture et de la forêt française dans l’adaptation au changement climatique.
Sur le volet souveraineté alimentaire, le plan protéines végétales sera doté de 100 millions d’euros. Objectif principal : réduire les importations de soja en doublant notamment la superficie en légumineuses d’ici 2030.
250 millions d’euros seront affectés à la biosécurité et au bien-être animal, avec 130 millions destinés à la modernisation des abattoirs et 20 millions pour le plan de soutien à l’accueil des animaux abandonnés et en fin de vie.
Ce volet comprend également 10 millions d’euros destinés à lancer une campagne de communication sur les métiers et formations de l’agriculture et l’agroalimentaire afin de favoriser le renouvellement des générations en agriculture.
Sur le volet transition agroécologique, qui passe par l’accélération du développement de la bio et de la haute valeur environnementale, on note notamment un renforcement du Fonds avenir bio, 80 millions d’euros affectés à la structuration des filières en circuits courts, 50 millions d’euros affectés à la plantation de haies, ainsi que 135 millions d’euros affectés à la création d’une prime à la conversion des agroéquipements chez les agriculteurs.
Sur le dernier volet, 100 millions d’euros seront consacrés à l’aide aux investissements de protection face aux aléas climatiques et 200 millions en faveur du plan de reboisement des forêts françaises et de soutien à la filière bois.
« On croit à cette chance historique », a lancé Violaine Démaret à l’issue de la présentation des grandes lignes du plan de relance en insistant notamment pour « qu’on ne loupe pas le coche ». Un suivi très renforcé sera mis en place au quotidien pour suivre la sortie des appels à projets. « Ce qui serait dommage, quand on a le dispositif et le projet en face, ce serait que les deux ne se rencontrent pas ».

Pour toute demande d’information complémentaire, un mail est à disposition à l’adresse suivante : pref-francerelance@remove-this.alpes-de-haute-provence.gouv.fr.