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Plan loup : une nouvelle provocation

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Dans un communiqué commun la FNSEA, la FNO (fédération nationale ovine), JA et l’APCA s’insurgent des annonces faites par le ministère de la Transition écologique et solidaire et le ministère de l'Agriculture et de l’alimentation, mardi 12 septembre, lors de la réunion d’information et d’échange à Lyon sur le plan loup 2018/2022.

Les propositions du ministère consistent «à conditionner l’indemnisation des dommages dus au loup à la mise en œuvre des mesures de protection, à prioriser les tirs d’effarouchement et de défense simple, à restreindre la délivrance des tirs de défense renforcée, et enfin à interdire les tirs de prélèvement avant la fin de l’été avec la volonté affichée de fortement les réduire».

Pour les trois syndicats et l’APCA ces propositions jugées provocantes sont la preuve que «les éleveurs et l’élevage ne sont pas la priorité du gouvernement» et «qu’ils sont aux contraires sacrifiés au nom de la protection du loup».

Le nombre annuel d’animaux domestiques tués par le loup dépasse les 10 000, représentant un coût budgétaire de 26 millions d’euros les quatre interlocuteurs se demandent «comment un État responsable peut encore encourager l’augmentation du nombre de loups».

FNSEA, JA, FNO et APCA refusent donc «catégoriquement de discuter dans ces conditions», leurs propositions pour le plan Loup 2018/2022 ayant été «balayées d’un revers de la main». Les déclarations des ministères les ont conduits à quitter la réunion après avoir fait une déclaration réitérant leurs  propositions pour que «l’éleveur et l’élevage soient désormais au cœur du prochain Plan».

De son côté, La Confédération paysanne a alerté sur la «détresse absolue» des éleveuses et éleveurs
suite à la présentation dudit projet dans un communiqué le 14 septembre. Selon elle, il y a une «volonté manifeste du gouvernement d'abandonner les éleveurs et éleveuse à leur sort».

En outre, elle réitère sa proposition au ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot de «venir rencontrer les éleveuses et les éleveurs dans le parc du Mercantour pour dialoguer au plus près de la réalité du terrain». Le nombre de prélèvements maximum (40 loups) est «largement insuffisant au vu de la centaine de situations graves constatées sur des troupeaux protégées.» Par ailleurs, reproche la Conf', «aucune garantie n'a été donnée sur la pérennisation de la brigade d'intervention de l'ONCFS, pourtant l'avancée majeure du Plan loup 2013-2017». Enfin, le syndicat fait des propositions. «Seuls les prélèvements ciblés sur des loups en situation d'attaque, et réalisés par les services de l'État, seront à même de faire baisser la pression de prédation, à la condition qu'ils soient autorisés partout». 


Le Ministre de l'agriculture, lors de la session de l'APCA du 28 septembre 2017, a déclaré : "Je suis du coté des éleveurs et souhaite que l'on aille vers 0 attaques. Il faut une réflexion sur un plan pluriannuel".


Michel Dessus, Président de la Chambre d'Agriculture des Alpes-Maritimes, et représentant du département le plus impact de France, a réaffirmé la position professionnelle et salué la création d'une commission loup à l'APCA.