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Politique agricole de la Région Sud : « Il y aura des choix financiers à effectuer »

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Imaginer l'agriculture de demain, moderniser pour être plus compétitif, accompagner les générations futures, promouvoir la qualité et la proximité, tels sont les axes de la politique promue par la Région dans le secteur agricole.

Une politique présentée par Eliane Barreille, à la rencontre des acteurs du monde agricole dans les Alpes-de-Haute-Provence, accompagnée de Géraldine Pollet, directrice de l'agriculture, de la forêt, et de l'eau, et de Johann Chassaing, chef de service. Une rencontre organisée au lycée agricole de Carmejane en présence, entre autres, de Frédéric Esmiol, président de la Chambre d'agriculture 04, Jean-Paul Comte, président de la FDSEA, Gérard Daumas, président d'Agribio 04, Denise Leiboff, maire de Lieuche (06) et présidente de l'association régionale des communes pastorales, Bruno Acciaï, vice-président de Provence Alpes Agglomération.

Des choix à effectuer

Eliane Barreille rappellera que 25 % de la superficie régionale est toujours de la terre agricole. L'agriculture, c'est encore 38 500 emplois directs, 100 000 emplois indirects, 500 agriculteurs qui s’installent sur le territoire chaque année, 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 284 produits labellisés, la première région française pour la culture bio et l'huile d'olive, première région mondiale pour la production de vin rosé, la deuxième de France en terme de cheptel ovin avec 580 000 brebis.
« Depuis 2014, on a largement financé la filière élevage, soulignera Eliane Barreille, avec 6 millions d'euros à ajouter aux 4 millions versés par l’État. Il y a aussi la politique de rénovation des vergers. La Région pourrait relayer la politique de France AgriMer ».
« Le Brexit entraînera une baisse du volume financier de l'Europe. La Région est-elle en capacité de compenser ce qui va manquer à la future PAC ? », interrogera Jean-Paul Comte. « Il n'y aura pas de compensation, répondra l’élue. Mais il y aura des choix financiers à effectuer, sans doute une baisse générale des aides, mais sur toutes les actions promues par la Région. »
Seront ensuite évoqués les labels contournés parfois par les acteurs, comme les agneaux Label rouge engraissés en Aveyron ! « C'est aux éleveurs de s'assumer. Ce n'est pas la Région qui a validé le cahier des charges de la labellisation, mais on peut toutefois accompagner les actions qui pourraient être entreprises pour ramener de la transparence dans cette filière ».

Et le loup ?

On ne pouvait éviter la problématique du loup posée par Jean-Paul Comte. « On ne voit pas le bout du tunnel. Les mesures de protection qui s'amoncellent ont révélé leur inefficacité. Et la carte des zones zéro a été largement amputée par rapport aux premières présentations ».
« On évolue en Europe sur la disqualification du loup animal protégé, dira Eliane Barreille. Par exemple, la Suisse souhaite justement un déclassement du loup. Les choses évoluent lentement... »« On est toujours en train de se justifier », conclura Frédéric Esmiol, se félicitant toutefois que, dans les Alpes-de-Haute-Provence, un départ d'agriculteur soit compensé par une installation. « On possède de beaux outils et la Région nous accompagne de façon traditionnelle dans la démarche de création de haute valeur environnementale agricole dans laquelle on est définitivement engagé et qui constitue notre porte de salut ».

B.F.