Vous êtes ici : Accueil > Les Actualités proches de vous > Portrait : Bernard Motte, une passion chevillée au corps

Portrait : Bernard Motte, une passion chevillée au corps

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Bernard Motte, éleveur de vaches allaitantes charolaises au hameau des Combes à Saint-Bonnet-en-Champsaur voulait travailler avec les animaux tant il les aime depuis toujours

 

Le hameau des Combes à Saint-Bonnet-en-Champsaur est véritablement le berceau de la famille de Bernard Motte qui ne l’a jamais quitté mis à part pour faire ses études. 

Né dans une famille aux fortes racines agricoles, l’éleveur et son frère ont suivi les traces de leur père dans le monde de l’élevage bovin. “ Je pense que mes parents auraient aimé que je fasse autre chose, vétérinaire par exemple mais les vaches ont toujours été ma grande passion. D’ailleurs, pour la petite histoire, sur la première photo qui existe de moi je suis en barboteuse derrière… des vaches ” révèle-t-il. “ Je ne me voyais vraiment pas faire autre chose de ma vie. Je n’étais pas mauvais à l’école j’avais même une année d’avance mais arrivé au lycée ce n’était pas mon truc et je suis parti dans un lycée agricole à Chambéry ”.

En 1975, Bernard Motte reprend l’exploitation paternelle d’élevage de génisses laitières avec son frère de quatre ans son aîné. Leur père a ainsi pu se consacrer à plein temps à ses fonctions de directeur de la coopérative créée en 1960 dont il s’occupait jusque-là à mi-temps. “ Nous nous chargions d’élever les génisses des producteurs laitiers, certains nous amenaient même des bêtes de Haute-Loire ” explique-t-il.

Les Hautes-Alpes ont toujours été réputées pour ce type d’élevage. Mais en 1983 avec la mise en place des quotas laitiers la plupart des producteurs de lait se sont mis à élever eux-mêmes leurs génisses. Pour pallier ce problème les deux frères Motte, installés en GAEC depuis 1981 ont décidé de changer de production et de passer aux vaches allaitantes, l’abondance des parcours sur leurs terres étant favorable à ce type d’élevage. Ainsi, depuis ils élèvent des vaches de race charolaise.

Aujourd’hui, il possède avec son neveu Cédric, qui a repris la suite de son père, une centaine de mères. Depuis cinq ans ils se sont convertis au bio et vendent leur production de vaches de réforme, de broutards et de génisses par l’intermédiaire de la Coopérative des producteurs bovins des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence dont Bernard Motte a été longtemps administrateur et président. “ Je ne suis pas très emballé par la vente directe, c’est compliqué et cela demande beaucoup de temps. On ne parle plus assez de la vente en coopérative à mon goût ” observe Bernard Motte. “ Je trouve que les coopératives devraient raccourcir leurs circuits et vendre plus localement pour mieux maîtriser le produit jusqu’au consommateur. C’est maintenant ou jamais qu’il faut prendre le bon virage ”.

Lire l'article complet pru dans L'Espace Alpin n° 389 du 30 avril 2021