Portrait : Jean-Marie Blanchard, éleveur à Sigottier
Dans la famille de Jean-Marie Blanchard les brebis ont toujours été au centre de toutes les attentions, mais depuis quelques années elles sont en passe d’être détrônées par des bêtes au regard enjôleur et avides de câlins : des chèvres alpines.
“ Dans ma famille il est de tradition d’élever des ovins-viandes ” raconte Jean-Marie Blanchard. “ J’ai toujours eu envie de reprendre l’exploitation créée par mes grands-parents, contrairement à mes frères que ça ne tentait pas du tout. Je me suis donc installé en novembre 1988 quand mon père a pris sa retraite. En 1995, il a fallu que je fasse évoluer l’exploitation sinon cela n’aurait pas été viable. J’ai agrandi le troupeau pour atteindre les 400 brebis préalpes et depuis 2000 je fais des agneaux Label Rouge Sisteron ”.
En 2012, Karine, sa femme, auparavant conjointe collaboratrice, le rejoint dans un Gaec “ J’ai eu l’opportunité de reprendre des terres dans une commune voisine donc j’ai pu m’installer ” explique cette fille d’éleveur de bovins laitiers. “ Avant on ne pouvait pas s’associer si on était marié. On a même pensé divorcer ! ” s’amuse le couple.
C’est également en 2012 qu’ils ont décidé de changer leur mode d’élevage pour se soulager un peu en changeant de race de brebis pour prendre des mérinos et pouvoir ainsi les envoyer en alpage l’été. “ Au début, on les a montées deux ans à La Grave, un an en Savoie et puis on a trouvé une montagne à Saint-Julien-en-Beauchêne. On a créé un groupement avec cinq autres éleveurs et depuis le troupeau part tous les étés ”.
A.G.