Vous êtes ici : Accueil > Les Actualités proches de vous > Prédation : le loup, une note salée pour les éleveurs

Prédation : le loup, une note salée pour les éleveurs

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Une étude publiée au printemps dernier par l’Institut de l’élevage analyse les conséquences économiques de l’exposition au risque de prédation par le loup sur les élevages ovins de la région Sud

En 2018, le loup commettait 2 289 attaques en PACA faisant 7 774 victimes ovines.

En 2019, on comptait encore 2 345 attaques pour 7 747 victimes (source : DREAL). À cela s’ajoutent les attaques subies par les éleveurs de PACA lors de leur estive en région Rhône-Alpes (alpages dans la Drôme, l’Isère et les Savoie). 

On pourrait imaginer que les dispositifs d’indemnisations et d’aides mis en place par le gouvernement en faveur des éleveurs compenseraient de manière satisfaisante les pertes économiques induites par la prédation. Il n’en est rien répond le réseau Inosys, qui a publié en mars dernier une étude faisant le point sur la question en collaboration avec l’Institut de l’élevage, les chambres d’agriculture et la MRE.

L’étude a été conduite à partir d’une simulation menée depuis 2016 sur les neuf cas-types de la région PACA, élaborés en modélisant le fonctionnement d’un grand type de système d’élevage (pluriactif, pastoral, transhumant, sédentaire…).

Bien entendu, si ces cas-types et l’impact simulé de la prédation sur leur fonctionnement se veulent les plus réalistes possibles, ils ne reflètent pas totalement la réalité du terrain beaucoup plus complexe. “ On serait même tenté de dire que ces choix refléteraient une situation “idéale” où, grâce à la mise en place de moyens de protection, les troupeaux subiraient un nombre d’attaques “raisonnable” et planifié ”, est-il précisé dans l’étude. 

En l’espèce, “ les coûts liés à la mise en place des moyens de protection s’envolent parfois, le nombre d’attaques n’est pas connu à l’avance, et parfois c’est l’hécatombe ”.

Une indemnisation toujours insuffisante

Si, les coûts liés à la protection sont bien différents selon les cas-types, il s’avère, dans tous les cas, que les mesures mises en place pour protéger les troupeaux ont un impact non négligeable sur la trésorerie des exploitations et que les subventions ne suffisent pas à couvrir l’intégralité les frais engagés. 

En incluant l’embauche d’un aide berger, le temps de travail supplémentaire pour l’éleveur sitôt que les animaux sont en zone de risque, l’achat et l’alimentation des chiens de protection ainsi que l’achat des filets, le coût de la mise en place des moyens de protection s’élève de 14 500 € à 28 000 €. “ Leur prise en charge est très partielle et implique un restant à charge pour l’éleveur de 5 100 € à 11 400 €, soit selon les cas types entre 14 € et 29 € par brebis ”, estime l’étude.
 

Dans la suite de l'article :

  • De 46 à 116 jours sans salaire
  • Impact des moyens de protections sur les cas-types
  • Influence des pertes de productivité sur la marge brute des exploitations
     

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 382 du 8 janvier 2021