Rencontres de la Transmission : Transmettre et s'installer, cela se prépare
Parfois, le destin d’un territoire et des hommes et des femmes qui l’habitent est un éternel recommencement. La vie agricole est sans doute de ce ressort-là.
De génération en génération, le plus souvent, les paysans ont passé le témoin à leurs enfants. Jadis, ils étaient des millions sur les terres nourricières. De nos jours, à peine un demi-million d’exploitations demeurent et il faut nourrir des Français plus nombreux. Aussi, la transmission des fermes, avec leurs cheptels, leurs céréales, leurs maraîchages, leurs fruitiers… est d’un intérêt général marqué. Puisqu’il y a transmission, il y a installation d’un ou plusieurs repreneurs ; issus le plus souvent encore, dans le département, du milieu familial.
Ils sont de plus en plus nombreux à ne pas succéder au père, à l’oncle, mais venus d’horizons différents et happés par la vie rurale. « Un bon tiers d’installations hors cadre familial », a ainsi assuré Philippe Allec, de la chambre consulaire. Transmettre dans de bonnes conditions est impératif. S’installer dans la durée et réussir est tout aussi essentiel.
Bien plus même car la pérennité de l’exploitation est en jeu. Jeudi 24 novembre, une réunion d’information s’est tenue à Guillestre sur ce double enjeu de la transmission et de l’installation. À l’initiative de la chambre d’agriculture, de la Safer et du Territoire Grand Briançonnais. Plusieurs témoignages ont été délivrés devant une assistance nom-breuse et particulièrement juvénile.
Des témoignages enrichissants
Mickael Jamal a créé son exploitation de maraîchage à Eygliers en 2019-2020. Il a eu accès à la Dotation jeune agricluteur (DJA), « avec une belle enveloppe financière », a-t-il précisé. Une dotation indispensable pour sa création.
(…)