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Sécheresse : déclenchement du stade d’alerte renforcée sur les bassins versants de l’Asse, du Largue, du Colostre et du Lauzon et de l’alerte sur la Durance et le Verdon

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La situation hydrologique continue de se dégrader en l’absence d’épisodes pluvieux conséquents. Le Largue a été placé en alerte renforcé le 11 juillet suivi le 18 juillet par le Lauzon, le Colostre et l’Asse. Cette situation historique a même poussé la Préfecture à placer la Durance et le Verdon en alerte (dont les réseaux SCP et ceux sur le canal EDF).

 Le stade d’Alerte  entraîne des limitations des usages suivants :

  • Pour les prélèvements individuels agricoles : baisse de 20% des volumes autorisés dans le cadre la procédure mandataire. Les tableaux de volumes seront communiqués aux exploitants, en cas de doute, n’’hésitez à contacter nos techniciennes
  • Interdiction de prélever et d’irriguer de 9 h à 19 h (tolérance pour les enrouleurs jusqu’à 11h) : les gestionnaires de réseaux collectifs sur la Durance qui ne pourraient assurer cette contrainte sont priés de se faire connaitre
  • Interdiction d’arroser les pelouses, espaces verts et sportifs de 9 h à 19 h ainsi que de remplir les piscines ;
  • Interdiction de laver les véhicules hors des stations de lavage ;
  • Respect des arrêtés préfectoraux complémentaires de restriction d’eau, notifiés aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ;
  • Réduction de 20 % des prélèvements d’eau agricoles collectifs (canaux), industriels et commerciaux, quel que soit l’usage.
     

 Au stade d’alerte renforcée : 

  • Pour les prélèvements individuels agricoles : baisse de 40% des volumes autorisés dans le cadre la procédure mandataire.
  • Interdiction de prélever et d’irriguer de 9 h à 19 h (tolérance pour les enrouleurs jusqu’à 11h)
  • Interdiction d’arroser les pelouses et espaces verts et de remplir les piscines et plans d’eau
  • Interdiction de laver les véhicules hors des stations de lavage ;
  • Respect des arrêtés préfectoraux complémentaires de restriction d’eau, notifiés aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ;
  • Réduction de 40 % des prélèvements d’eau agricoles collectifs (canaux), industriels et commerciaux, quel que soit l’usage.
     

Certains usages agricoles sont cependant exemptés de restriction :

  • aux cultures arrosées par micro-aspersion ou par goutte à goutte
  • abreuvement des animaux
  • irrigation par forage profond ou retenue déconnectée de la ressource
     

La liste des communes concernées est précisée dans l’arrêté en téléchargement.

Les communes non concernées par un arrêté préfectoral de restriction restent quant à elles en situation de « vigilance ». Ce stade n’impose pas de restriction particulière.

La situation climatique cette année exceptionnelle dans tout le département (historique depuis 50 ans). Plus que jamais, tous les usagers sont appelés à modérer leur consommation d’eau.

Une situation hydrique historique sur la Durance et le Verdon

Depuis plusieurs mois, la météo a été marquée par des températures bien au-dessus des normales de saison : +3 à 4°C pour mai et jusqu’à +10°C ponctuellement. Cet épisode très chaud a conduit à une fonte rapide du manteau neigeux et beaucoup plus tôt que la normale. À cela s’est combiné un enneigement historiquement bas (stock inférieur à celui enregistré moins de 10 % des années). Ainsi fin mai, le stock de neige avait complètement disparu.
Les apports en eau ont donc été très limités sur les barrages situés en tête de bassin comme Serre-Ponçon, sur la Durance, et Castillon, sur le Verdon. Depuis début juin, les volumes d'eau entrant dans les lacs, sont dans les valeurs les plus faibles enregistrées sur 50 ans de chroniques.
Depuis janvier, EDF a diminué le turbinage de 60 %, les canaux de Basse-Durance ont baissé leur prélèvement de 10 % mais cela n’a pas suffi. Une dérogation exceptionnelle au débit réservé a été demandée à la DREAL pour le mois de juin. Ainsi depuis le 16 juin, le débit réservé à laisser en permanence dans la Durance a été baissé de 15 à 4,7 m3/s. Les canaux de Basse-Durance ont également enclenché un nouveau stade de restriction de - 25 %.

Une situation dégradée sur les affluents

La situation est comparable pour les barrages sur le Verdon au point qu’il a été décidé qu’aucun lâcher ne serait réalisé pour la pratique des sports d’eau vive. Le suivi des débits montre que les débits au niveau de la Mure-Argens ont atteint le seuil d’alerte).
Malgré la situation tendue sur le Verdon (réseaux SCP) ou de la Durance, aucune restriction ne s’applique sur ces secteurs. Les irrigations de nuit restent cependant recommandées.

Sans surprise la situation des affluents est également préoccupante aussi tôt dans la saison. Le département est en vigilance depuis le 10 mai dernier. À cette date, un 1er bassin versant a été classé en alerte, celui du Haut-Calavon, en cohérence avec la décision prise par le Préfet du département de Vaucluse.
Le 21 juin, ce sont le Colostre et le Var qui ont été placés en alerte, suivi de l’Asse, du Lauzon et du Largue le 27 juin. Sur le bassin du Var, c’est une situation assez inédite. Les prélèvements agricoles doivent être diminués de 20 % en volume et pas d’irrigation en journée. Pour les canaux individuels ou collectifs où ces mesures ne sont pas applicables, un tour d’eau avec une fermeture pendant une journée de chaque canal au cours de la semaine a été instaurée.
Les pluies du 28 juin ont soulagé temporairement certains bassins mais les débits sont repartis à la baisse. Ainsi le Largue devrait passer en alerte renforcée dans les prochains jours suivi par le Lauzon, le Colostre et l’Asse.

À ce stade, les irrigations ne sont pas limitées si :
- elles sont irriguées par goutte-à-goutte ou micro-aspersion
- elles sont irriguées à partir de forages profonds ou de retenues (déconnectées de la ressource en eau)
La situation est telle que certaines infrastructures de stockage ne permettent pas d’aborder la situation plus sereinement. C’est le cas avec le réseau du SIIRF depuis le barrage de la Laye (imputé depuis quelques années d’une partie de sa capacité de stockage dans l’attente de travaux) où des restrictions pourraient être envisagées.

Compte tenu des prévisions météorologiques, le niveau de crise pourrait être déclenché sur certains bassins entraînant alors un arrêt total des irrigations sauf pour certaines productions dérogatoires. Les éleveurs sont particulièrement inquiets.


Vos contacts :
Julie LEBEAU : 07 84 29 93 70 - jlebeau@remove-this.ahp.chambagri.fr
Fabienne GUYOT : 06 33 40 33 87 - fguyot@remove-this.ahp.chambagri.fr