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Visite ministérielle : Une rencontre à l’automne autour du loup

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Les deux ministres ne pouvaient pas y couper en venant dans les Alpes-de-Haute-Provence il leur a bien fallu évoquer l’épineuse question du loup.

Peu de choses et aucune réelle avancée ne semblent avoir émergées de cette rencontre qui s’est tenue à huis-clos loin des médias.

Les représentants syndicaux ont cependant pu exprimer notamment la grande détresse des éleveurs face aux attaques et à la gestion des chiens de protection ainsi que les retards de paiement qui les maintiennent dans une situation précaire.

Laurent Depieds a également évoqué la question du logement des bergers. Olivier Pascal, quant à lui, a demandé un réel plan de régulation pour mettre la pression sur le loup et s’est insurgé sur le fait qu’il ne trouvait pas cohérent que ce soit à l’agriculture de payer par l’intermédiaire du Feader, fonds destiné à l’agriculture et que les budgets devraient être pris sur l’enveloppe environnementale.

Julien Giraud, le président de la Fédération départementale ovine a souhaité faire remonter les informations du terrain et souhaitait permettre aux chasseurs d’intervenir sur les secteurs fortement prédatés, un système qui a déjà fait ses preuves.

Édouard Pierre, président de Jeunes agriculteurs (JA) des Hautes-Alpes et référent national loup demandait un accès à du matériel thermique pour les éleveurs et un renforcement de la brigade loup ainsi qu’une évolution du statut du chien de protection. Son confrère haut-alpin Florian Pellegrin, président de JA Paca a pointé du doigt le déficit d’installations dû à la présence du loup et les tensions qu’il peut exister avec l’Office française de la biodiversité sur la question.

Les deux ministres ne se sont avancés sur aucun de ces sujets, ils ont écouté, assuré qu’ils avaient pris la mesure de la détresse des éleveurs et ont promis de reprendre tous ces sujets à l’automne. Seul véritable motif de satisfaction pour les participants : le fait que les deux ministres soient venus ensemble et souhaitent œuvrer de concert, une configuration qu’ils appelaient depuis longtemps de leurs vœux pour mettre fin à un dialogue de sourds. À voir maintenant si elle sera constructive…

Alexandra Gelber, L'Espace Alpin

Légende photo : Les deux ministres ont pu écouter la détresse des éleveurs bas-alpins face à la prédation lupine.

Crédit photo : DR