Portrait : Michael Jamal a trouvé son terroir et sa vocation, nourrir les gens du pays en maraîchage bio
Sous la crête de Catinat, le ver-sant à l’adret prend idéale-ment le soleil. C’est sur la commune d’Eygliers, au hameau du Coin, à près de 1 200 mètres d’altitude, que Michael Jamal a planté ses pénates.
Planter est le bon terme puisque le presque quadragénaire a installé ici sa ferme de maraîchage en février 2020. Le choix de l’emplacement a été guidé par la disponibilité des terres et d’un bâtiment agricole. « Lorsqu’on n’hérite pas de terres agricoles, l’accès au foncier est un frein important pour exercer le métier d’agriculteur », commente le maraîcherqui s’était engagé dans une procédure de reconversion.
Originaire de L’Argentière-la-Bessée, située à une quinzaine de kilomètres, Michael a effectué la profession de cordiste sur des chantiers de travaux publics. Un métier apprécié de lui, qu’il a néanmoins souhaité quitter. Pour vivre mieux sa vie de famille et se rapprocher de son bout de terre à cultiver. « J’ai toujours aimé jardiner ; sans doute parce que mes grands-parents, paternels et maternels, étaient agriculteurs. Pourtant, mon père, lui, n’avait pas suivi cette filière ; il était venu du Maroc pour travailler dans l’entreprise Trévisiol qui effectuait des chantiers pour l’usine Péchiney », raconte-t-il.
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