Arboriculture : S’unir pour avoir plus de poids
Vendredi 1er juillet, le Grou-pement des producteurs de fruits des Hautes-Alpes et du nord de Sisteron avait convié Françoise Roch et Stéphanie Prat, la présidente et la directrice de la Fédération nationale des producteurs de fruits à venir leur rendre visite.
Pour l’occasion les producteurs locaux leur avait concocté une matinée chargée avec le matin de bonne heure la visite de l’exploitation de Nicolas Richier au Plan de Vitrolles, puis ensuite direction Sisteron et la station fruitière de la famille Samuel. Jérôme, le maître des lieux, s’est improvisé guide afin de faire découvrir à ses invités ses vergers accolés à la station. L’occasion d’évoquer in situ les problématiques du moment comme les difficultés de recrutement de main-d’œuvre, l’irrigation ou encore le gel ou la grêle qui ont fortement impacté le secteur l’an dernier. Tous ont insisté sur le problème de la concurrence des pays étrangers dont les normes différentes des normes françaises pénalisent énormément la production française.
Dans la même veine ils ont tenu à revenir sur la transparence des origines de fruits qui intègrent le marché français. Concernant la main-d’œuvre, Françoise Roch a émis le souhait que la profession bénéficie de l’inscription sur la liste des métiers sous tension et a appelé les producteurs à faire pression sur leurs préfets respectifs pour obtenir gain de cause.
Des contraintes horribles
Concernant l’irrigation Jérôme Samuel a appelé à une gestion harmonieuse de l’eau sur tout le lit de la Durance pour ne pas avoir de disparités régionales et a souhaité une action sur les débits réservés. Éric Lions, le président de la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes a rebondi sur cette question de l’eau en rappelant les problèmes actuels dans le Buëch ou l’explosion des coûts de l'énergie qui impactait direc-tement les agriculteurs qui devaient bénéficier de solutions pour financer des équipements.
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