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Bovins Allaitants : des élevages alpins performants

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Un contrôle de performance réalisé chez douze éleveurs de vaches allaitantes des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence a permis de mesurer de façon fine les résultats obtenus pour la campagne 2023 et leur évolution.

A niveau national, le nombre d’élevages en contrôle de performance se stabilise pour la race limousine et augmente de 2 % pour la race charolaise. Concernant la reproduction de la race limousine, la mortalité des veaux augmente ainsi que le taux de vêlages difficiles en lien avec la volonté d’améliorer les rendements carcasse en utilisant des taureaux améliorateurs. L’IVV reste stable. Finalement, la productivité numérique globale (nombre de veaux nés/vache) augmente de 0,4 points. 

Pour ce qui est de la race charolaise, la mortalité avant sevrage augmente surtout due à la mortalité périnatale mais les conditions de naissance s’améliorent de 0,1 point par rapport à la campagne précédente. 

Pour les deux races, les résultats de productivité globale (nombre de vêlages/vaches présentes) sont supérieurs à la moyenne nationale, et ce, malgré une augmentation de la mortalité périnatale.

Pour la race limousine, les performances des veaux sont en légère baisse comparées à 2022 avec des males qui pèsent en moyenne 302 kg à 7 mois et 283 kg pour les femelles, une légère baisse comparée au niveau national. Cette baisse est également constatée en race charolaise avec des mâles qui pèsent 303 kg et des femelles 269 kg.

Un faible nombre d’animaux finis

Les données de reproduction apportent une information économique intéressante. Pour chaque type d’élevage, trois impacts économiques sont calculés selon les modalités suivantes :

  • impact économique mortalité (€) : l’écart au taux de mortalité objectif de 8 % permet de chiffrer un bonus ou un malus de veaux commercialisables à un prix fixé par race ;
  • impact économique IVV (€) : l’écart à l’IVV objectif de 390 jours pour toutes les races permet de chiffrer des jours d’entretien en bonus ou malus à 1,30€/jour ;
  • impact économique croissance des mâles (€) : le GMQ de 0 à 210 jours et le poids naissance des mâles permettent d’estimer un poids vif à 300 jour pour les mâles. L’écart au poids vif objectif est multiplié par le prix du kg vif référencé par race (3,5 € pour la limousine ; 3,3 € pour la charolaise).

Le calcul de ces indicateurs permet à chacun de réajuster ses pratiques afin d’améliorer ses résultats économiques. C’est tout l’intérêt du contrôle de performance ! 

Les éleveurs haut et bas-alpins sont performants sur la phase d’élevage jusqu’au sevrage. C’est sur l’engraissement que les indicateurs diminuent, du fait du faible nombre d’animaux finis.

En majorité, les éleveurs vendent des vaches jeunes qui ont fait un premier veau. C’est pour cette raison qu’il y a moins de génisses mais plus de vaches finies vendues, dans l’échantillon étudié. 

Autre constat : Le volume des animaux finis est en diminution ce qui peut s’expliquer par l’augmentation du cours des broutards et des matières premières.

Julie Boyer - Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes - julie.boyer@hautes-alpes.chambagri.fr - 07 89 20 46 91

Article paru dans L’Espace Alpin n° 450 du vendredi 10 février 2024