Charles Roman, animateur du projet Regain
Charles est titulaire d’un master Agrosciences Environnement Territoires Paysage Forêt (AETPF) qu’il a obtenu à Agro Paris Tech, après avoir opté pour le parcours « de l’agronomie à l’agroécologie » (AAE). Les enseignements de cet itinéraire permettent un approfondissement des connaissances dans le cadre d'une approche pluridisciplinaire mobilisant régulations biologiques, écologie fonctionnelle, développement des territoires, dynamique d'acteurs, agronomie globale.
Charles décrit un cursus « assez atypique et technique », qui est passé par le lycée agricole de Valabre et SupAgro de Montpellier, via un BTSA (agronomie), une licence pro « productions végétales » puis une certification environnementale. Une première expérience professionnelle l’a conduit à l’université d’Avignon où, en collaboration avec des entreprises, des missions de recherches bibliographiques, de rédaction de protocoles et de travaux pratiques, lui ont été confiées . Il a auparavant effectué deux stages à l’INRA Montfavet, au sein de l’unité de recherche « plantes et système horticole ». Dans le cadre du BTSA, un stage de trois mois au CRIEPAM lui a permis de travailler sur la création d’une nouvelle variété de sauge sclarée, la Toscalia, de se pencher également sur la problématique du dépérissement du lavandin.
Originaire de Forcalquier, Charles a puisé ses motivations d’étudiant dans le milieu rural dont il est issu et son attachement au territoire des Alpes-de-Haute-Provence, particulièrement intéressé par les sujets associant agriculture et environnement, la compréhension des impacts des pratiques culturales, la dynamique et la diversité relationnelles de terrain qui en découlent. Charles fait aujourd’hui part de sa « fierté de travailler ici. » Son poste à la chambre d’agriculture se partage entre l’appui à la maîtrise de l’outil numérique « MesParcelles » et l’animation sur le plateau de Valensole du projet Regain. Sur ce secteur classé en zone vulnérable nitrates, il travaille plus particulièrement sur le volet fondamental de la fertilisation dans l’objectif de tendre vers « la meilleure fertilisation possible pour obtenir une diminution de la pollution liée aux nitrates, améliorer les conditions environnementales tout en permettant aux producteurs d’accéder à un bon revenu. » Charles rédige dans ce cadre le bulletin de fertilisation, amené à évoluer prochainement vers une rédaction inter-partenariale. Il procède à des prélèvements de reliquats azotés et à leur analyse, travaille également sur le projet d’extension de l’irrigation sur le plateau de Valensole ainsi que sur la problématique des captages d’eau concernés par la pollution liée aux intrants.
Au service du territoire provençal, Charles occupe ce poste avec passion, qui répond à tous points de vue à ses aspirations professionnelles.
Nadia Ventre