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Chasses traditionnelles : Déferlente orange sur Forcalquier

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Samedi 18 septembre, les chasseurs de tout le sud-est s’étaient donné rendez-vous dans le fief de Christophe Castaner

5 000, 10 000 les chiffres concernant l’affluence dans les rues de la cité comtale de Forcalquier diffèrent selon les sources mais une chose est sûre samedi 18 septembre la place du Bourguet était noire, ou plutôt orange, de monde. 

À 14 h le rendez-vous était donné à la Bonne-Fontaine et il y régnait une ambiance bon enfant et festive au son du galoubet et du tambourin. Certains s’essayaient même à quelques pas de danse avec le groupe folklorique avant que le cortège ne s’élance en direction du centre-ville où devaient avoir lieu les discours. 

Éric Camoin, président de l’Association nationale de défense des chasses traditionnelles à la grive (ANDCTG) organisateur de cette manifestation, a donné le signal du départ au son des appeaux et cornes en souhaitant qu’il n’y ait aucun débordement en appelant ses collègues au calme.

Leurs homologues de toute la France s’étaient également donné rendez-vous dans les Landes à Mont-de-Marsan, dans la Somme à Amiens, dans le Calvados à Caen, dans le Loiret à Orléans, dans les Ardennes à Charlevilles-Mézières et en Ille-et-Vilaine à Redon.

Venus du Gard, de Haute-Savoie, de Vaucluse, du Var, des Alpes-Maritimes, etc. tous se sont mobilisés afin de faire entendre leur voix et défendre leurs pratiques ancestrales. Ils réclamaient le rétablissement de toutes les chasses traditionnelles dont la chasse à la glu, le retrait de la proposition de loi Dombreval et la démission de la ministre de l’Écologie Barbara Pompili et de sa secrétaire d’État Bérangère Abba dont les noms ont été hués à de nombreuses reprises durant la manifestation.

Deux ministres dans le viseur

Le bal des allocutions a été ouvert par Éric Camoin, particulièrement ému, qui ne pouvait que constater la réussite de ce rassemblement  : « Nous sommes au-delà de tout ce que l’on pouvait espérer » déclarait-il la gorge serrée et les yeux brillants. Il a ensuite laissé la place à Max Mercurio, président de la fédération régionale de chasse qui a lu la motion qu’ils souhaitent adresser au président de la République après avoir souligner « la désinvolture et le mépris de de certains membres du gouvernement à leur égard ». Au cri de « Démission ! Démission ! », il a redemandé la démission des deux ministres dont « les positions idéologiques et dogmatiques sont intolérables ». Ils réclament également une régulation du loup « en adéquation avec sa population et avec celle du petit gibier ». Il concluait son discours en souhaitant que la chasse soit reconnue comme un patrimoine national. 

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 398 du 1er octobre 2021