Développement : La Région finance et visite des chantiers
Dans quelques semaines, le nouvel abattoir de Gap entrera en service et se substituera à l’ancien, édifié il y a un demi-siècle, jugé obsolète en regard des normes sanitaires qui ont amplement évolué et de l’amélioration des conditions de travail des salariés. « L’actuel établissement n’a pu être maintenu ces dernières années qu’à la condition de réaliser un nouvel outil », rappelait Jean-Louis Brochier, en charge de l’agriculture dans l’équipe municipale gapençaise. Ce mardi 23 avril, le périple haut-alpin de Bénédicte Martin débutait sur les 4 000 mètres carrés du nouvel abattoir, où les ouvriers mettent la main aux finitions.
Bruno André, président de la Sicaba qui assurera la gestion du nouveau site, à l’instar du site appelé à fermer d’ici peu, a présenté le bâtiment et ses équipements déjà en place pour certains, dont la chaîne d’abattage très moderne. Il était accompagné de Jean-Paul Cattarello, directeur général des services techniques de la ville. Onze millions d’euros ont été requis pour édifier et équiper l’abattoir. Subventionné à hauteur de 40 %, dont quasiment un million d’euros (M€) du conseil régional et 0,4 M€ du Département.
Éric Lions, président de la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes qui a accompagné le projet, a tenu « à remercier la mairie de Gap » pour s’être lancée dans cette réalisation importante pour l’élevage haut-alpin, assurant que « nulle part en France, des maires portent un projet comme celui-là ! »
Bénédicte Martin avait donc l’occasion d’apprécier à sa juste valeur « l’implication de la Région dans ce dossier ». Christian Hubaud, son alter ego au Département, insistait sur le fait que « c’est le seul abattoir construit en France à l’heure actuelle ».
Le seul abattoir construit en France à l’heure actuelle
Une deuxième étape intervenait à Châteauroux-les-Alpes pour observer le chantier de modernisation du périmètre d’irrigation de l’ASA locale, au sein de laquelle se sont regroupées quatre anciennes structures. Le premier enjeu de ce projet est le soutien à l’économie agricole, sur une commune qui compte 37 exploitations agricoles. Éric Lions et plusieurs adhérents de l’ASA accueillaient la vice-présidente Bénédicte Martin, ainsi que ses collègues Chantal Eyméoud et Agnès Rossi. Joël Giraud, député, était présent lui aussi pour entendre les explications des responsables de la Société du canal de Provence (SCP) qui mène le chantier. Ses principales caractéristiques tiennent en quelques chiffres : 47 km de canalisations à déployer pour un périmètre actuel irrigué de 156 ha, appelé à s’accroître de 300 ha. La modernisation recèle une vertu réelle puisque le volume d’eau prélevé actuellement, soit 5,5 millions de mètres cubes/an, pour l’irrigation de 156 ha, sera réduit de moitié pour s’établir à 2,4 millions et cela, avec une forte extension du réseau à l’arrosage.
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Maurice Fortoul