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Dossier Certification : Label rouge, quand qualité rime avec fierté

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À l’heure où la consommation de viande est de plus en plus décriée, voire boudée, par les consommateurs, par conviction ou pour une question de coût, produire de la viande sous signe officiel de qualité est un moyen de les rassurer et de garder une clientèle qui favorise la qualité à la quantité.

Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, « le Label rouge (LR) est le signe de qualité français qui désigne des produits, qui par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité supérieur par rapport aux autres produits courants similaires. Outre les caractéristiques sensorielles du produit, la qualité supérieure repose sur : des conditions de production, qui se distinguent des conditions de production des produits similaires ; l’image du produit au regard de ses conditions de produc-tion ; les éléments de présentation ou de service. Le suivi du maintien dans le temps de la qualité gustative supérieure est assuré par la réalisation régulière d’analyses sensorielles et de tests organoleptiques qui comparent le produit Label rouge avec le produit courant ».

Seul les produits déjà détenteurs d’une Indication géographique protégée et d’une Spécialité traditionnelle  garantie peuvent obtenir un Label rouge et ceux qui possèdent déjà une Appellation d’origine protégée (AOP) ou contrôlée (AOC) ne le pourront pas.

En 2022, le ministère qui est détenteur de la marque Label rouge recensait 400 cahiers de charges homologués. Ils concernent principalement des volailles fermières de chair, mais également d’autres viandes (gros bovins, agneaux, porcs, veaux), des produits de charcuterie/salaison, des produits de la pêche, des fruits et légumes, des produits transformés (pizza, hachis parmentier…), des produits horticoles (gazon, plants de géraniums…), de la farine, du miel…

Un label haut de gamme

Les demandes de reconnaissance ou de modifi ation des cahiers des charges de Label rouge sont portées par un groupement de producteurs ou de transformateurs auquel a été reconnue la qualité d’Organisme de défense et de gestion (ODG). Elles sont déposées et instruites au sein de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).

Le respect des cahiers des charges est contrôlé par des organismes certifi cateurs accrédités par le Comité français d’accréditation (Cofrac) et agréés par l’INAO.

Le logo est obligatoirement apposé sur tout produit bénéfi ciant du label, accompagné du numéro d’homologation et des caractéristiques certifiées communicantes choisies.

Dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, la production la plus emblématique qui bénéficie d’un Label rouge est, bien entendu, l’agneau de Sisteron. Aujourd’hui selon l’association César, l’Organisme de défense et de gestion (ODG), garante de ce Label rouge, 229 éleveurs produisent de l’agneau de Sisteron Label rouge dans toute la zone de production qui comprend sept départements (voir carte) et qui est déterminée par une Indication géographique protégée (IGP).

« L’association a une obligation de neutralité, notre rôle est de faire appliquer le cahier des charges et de s’assurer que les bêtes sont conformes au label, affirme le président de César Guillaume Garcin. L’abattoir pré-labellise les agneaux puis la méthode de labellisation varie en fonction du metteur en marché (il y en a trois, Ndlr). Pour Alpes Provence Agneau, nous avons formés deux employés qui s’en occupent, et pour Dufour et Giraud viande, nous nous en occupons. Nous apportons la garantie aux éleveurs d’être neutres et au consommateur de lui fournir un produit de qualité. Aujourd’hui ce qui fonctionne ce sont le bas et le haut de gamme. Le Label rouge permet de savoir où l’on se situe et clairement nous visons le haut de gamme ». (…)

Téléchargez le dossier complet paru dans L'Espace Alpin n° 454 du vendredi 5 avril 2024

A lire également dans ce dossier

► Le cahier des charges de l’Agneau de Sisteron

Pour être labellisé, l’agneau doit avoir été nourri par tétée au pis au moins 60 jours et âgé de moins de 150 jours. Il doit être issu de brebis de races rustiques méditer-ranéennes : mérinos d’Arles, préalpes du sud et mourérous ou croisées entre ces races. Celles-ci doivent être conduites en élevage extensif pastoral. Pour les béliers les races autorisées sont : mérinos d’Arles, mourérous, préalpes du sud, berrichon, Ile-de-France, charolais, suff olk.(…)

► En route vers un Label rouge bovin

► Une médaille d’argent qui matérialise la qualité du produit

L’entreprise Dufour-Metras installée à Mane, dans les Alpes-de-Haute-Provence, est l’un des trois metteurs en marché qui s’occupent de la com-mercialisation de l’agneau de Sisteron Label rouge. Cette année, Thomas  Dufour a décidé de le présenter au Concours général agricole, avec réussite. Un moyen pour lui d’accroître encore plus la reconnaissance du label.(…)

► La fierté du travail bien fait et rémunéré à sa juste valeur

Installée en 2021 avec son mari, Amandine Pierre produit des agneaux Label rouge dans sa ferme d’Ancelle dans les Hautes-Alpes. (…)

► Quelques bêtes en test pour cet été

Danick Joubert est éleveur de charolaise à Auzet dans les Alpes-de-Haute-Provence et souhaite se lancer dans la démarche des Excellentes afin de produire des bêtes de qualité supérieure.(…)

► Le chemin vers de nouveaux débouchés

À la Freissinousse dans les Hautes-Alpes, Tho-mas Favier est la troisième génération d’en-graisseurs dans la famille. Un savoir-faire qu’il serait heureux de voir reconnu avec un Label rouge.(…)

► Un label, fruit d’un combat de plusieurs années

Arlette Martin est éleveuse de brebis à Noyer-sur-Jabron dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elle a assisté à la naissance du Label rouge et en est une fervente supportrice.

► Une plus-value supplémentaire pour les bêtes bien conformées

Éleveur engraisseur de bovins dans les Alpes-de-Haute-Provence de-puis toujours, Mickael Juran a trouvé dans Les Excellentes une démarche qui lui permet de mieux valoriser ses bêtes et son savoir-faire.(…)

► La démarche « Les Excellentes »

◗ Races : charolaise, limousine, salers, blonde d’Aquitaine et aubrac et le croisement de ces cinq races
◗ Les animaux utilisés pour la production de cette viande sont élevés de façon extensive et pastorale selon le rythme des saisons, avec une alternance de sorties à l’herbe et de mise en bâtiment. L’alimentation majoritairement à base de fourrages issus de l’exploitation et l’engraissement long et progressif confèrent à la viande dans qualités organoleptiques particulières, et permettent d’obtenir des carcasses bien conformées.
◗ Quatre départements (04-05-28-38) et 467 communes
◗ Génisses et vaches de moins de huit ans
◗ Poids minimum : 360 kg
◗ Classement minimum : R+3
◗ Un gras externe blanc à jaune clair
◗ Être cirée à légèrement couverte sans amas ponctuel de gras
◗ Viande de couleur rouge franc à rouge pourpre et persillée de gras.

Dossier réalisé par Alexandra Gelber