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Dossier Collectivités Territoriales : au service des territoires

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Aménagement, gestion du foncier, gestion des déchets, entretien des milieux, développement économique, installation, etc. les domaines d’action des chambres d’agriculture sont légion

L’expertise, la clé du développement et du maintien de l’activité agricole

Les chambres consulaires sont les interlocutrices privilégiées des collectivités locales : des communes en passant par la Région. Afin de répondre aux multiples problématiques qui lient les territoires et le monde agricole elles ont développé une large offre de services qui permet à de nombreux projets d’émerger.

L'urbanisation galopante et la pression foncière qui mena-cent les terres agricoles n’épargnent ni les Alpes-de-Haute-Provence ni les Hautes-Alpes. Elles représentent une préoccupation pour les élus qui peuvent se tourner vers les chambres d’agriculture, pour les aider à gérer ces sujets comme beaucoup d’autres. 

En effet, depuis plusieurs années les chambres consulaires ont développé leurs services afin de venir en aide et d’apporter leur expertises aux collectivités territoriales. Leur champ d’action s’étend du diagnostic, au conseil en passant par les recherches de financement. Elles ont aussi la possibilité d’animer des dispositifs pour faire le lien entre les collectivités et les agriculteurs. La palette de leurs compétences est extrêmement étendue et couvre de nombreux domaines comme l’eau, les déchets verts, les circuits courts, les Projets alimentaires territoriaux, l’urbanisme…

« Depuis une dizaine d’années nos relations avec les collectivités se sont amplifiées et nous sommes beaucoup plus visibles, révèle Frédéric Esmiol, président de la chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence. Auparavant, nous émettions des avis et survolions le problème mais nous avons fait en sorte de nous intéresser aux questions d’urbanismes, techniques et politiques. Les terres agricoles se font plus rares donc nous avons voulu nous impliquer davantage pour mettre en avant les choix stratégiques qui peuvent être mis en place dans les communes et les Communautés de communes. Aujourd’hui, nous sommes reconnus par tous et dès que l’on touche à la question agricole nous associer devient un reflex. Nous représentons une profession à l’écoute et exigeante vis-à-vis des collectivités et de leurs actions. » 

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A LIRE ÉGALEMENT DANS CE DOSSIER

• Un accompagnement  sur-mesure dans  les Hautes-Alpes avec Terr’Aménagement

En partenariat avec la Safer, la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes a lancé Terr’Aménagement qui regroupe leurs connaissances et leurs savoir-faire pour accompagner la construction des projets agricoles de territoire.

Les techniciens pluridisciplinaires des deux structures qu’ils soient ingénieurs agronomes, géographes ou spécialistes du foncier connaissent parfaitement les filières agricoles, les structures des exploitations et l’agriculture locale, mais aussi le développement des territoires et l’environnement. Ils peuvent ainsi apporter leur expertise dans de multiples domaines et accompagner les collectivités que ce soit dans la mise en œuvre de leurs projets, leur animation ou le suivi.

Des diagnostics agricoles et fonciers peuvent être réalisés, ils peuvent appuyer les élus à la construction de leur politique agricole et foncière, créer des observatoires de l’agriculture, aider à l’aménagement et à la gestion des espaces agricoles et ruraux mais également mener des études d’impact ou permettre aux territoires d’être plus attractifs en redynamisant l’agriculture locale.

Consultez la plaquette Terr'Aménagement des Hautes-Alpes

• Plusieurs projets collectifs de méthanisation sur les rails dans les Hautes-Alpes

Dans un contexte où les coûts de l’énergie flambent les collectivités locales recherchent des solutions plus économiques et plus vertueuses pour produire de l’énergie. Parmi celles-ci peut être citée la méthanisation qui présente de nombreux avantages, la capture du méthane un gaz néfaste à la couche d’ozone, la production d’une énergie renouvelable à coût raisonnable, la production d’un digestat désodorisé donc plus facile à épandre en zone urbaine.

Éric Meynadier, conseiller spécialisé en énergie renouvelable à la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes déplore la mauvaise image que véhicule la méthanisation à cause de quelques projets mal menés et discutables alors qu’elle est une très bonne alternative aux énergies fossiles.

Plusieurs projets émergent dans les Hautes-Alpes et sont accompagnés par la Chambre d’agriculture. Celle-ci n’accompagne que les projets qui valorisent les effluents d’élevages : fumier ou lisier, sans cultures à vocation énergétique ou intermédiaires et à proximité d’une canali-sation GRDF ou d’un consomma-teur de chaleur à l’année.

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• Le Briançonnais veut créer une boucle alimentaire

La Communauté de communes du Briançonnais, comme nombre de ses homologues, travaille sur la transition écologique dans son ensemble aussi bien sur la question des déchets, de l’autonomie alimentaire, transport, économie… pour répondre aux besoins primaires de sa population.

« Nous nous sommes demandés comment localement nous pouvions manger bio et local tout en permettant aux agriculteurs de vivre de leur travail, explique Pierre Leroy, conseiller délégué à la transition écologique et à la mobilité. À partir de constat nous avons essayé de trouver une solution. Notre première idée est de collecter les déchets avec des chevaux dans les restaurants de Briançon, de les transporter à Villard St-Pancrace à quelques kilomètres de là pour les composter et ensuite se servir de ce compost dans des serres de maraîchage où travailleraient des personnes en insertion. Les produits seraient ensuite transformés dans une légumerie/conserverie qui pourrait être alimentée par une picocentrale hydroélectrique placée sur le torrent voisin. Les produits transformés pourraient ensuite être livrés à l’hôpital de Briançon, la cuisine centrale, voire vendus en vente directe selon les volumes produits. »

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• Gérer les déchets verts en circuit court, c’est possible !

La Communauté de communes Alpes Provence Verdon (CCAPV) s’est adressée en 2017 à la Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence car elle souhaitait valoriser les broyats de déchets verts du territoire en partenariat avec des agriculteurs locaux pour faire du compostage en pur ou du cocompostage avec fumier.

Pour cela la Chambre d’agriculture a effectué une étude technique pour une mise en place de l’expérimentation l’année suivante. Cette étude a consisté en l’identification des agriculteurs intéressés, la réalisation d’une étude du potentiel de valori-sation du déchet vert sur les exploitations, l’analyse du broyat et du compost, le suivi des opérations d’enlèvement de broyat, de compostage et les épandages, et, enfin en un retour d’expérience auprès de la communauté de communes. Le bilan de l’étude a révélé que les agriculteurs locaux étaient dans l’ensemble favorables à cette initiative et qu’ils avaient besoin d’un broyat de qualité.

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• La Zone agricole protégée de DLVAgglo toujours sur les rails

L’agglomération manosquine qui s’étire sur 11 communes s’est lancée dans un projet ambitieux et exemplaire de Zone agricole pro-tégée (ZAP). La Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence en est l’un des animateurs avec d’autres partenaires comme la Safer ou les parcs naturels. 

Le périmètre prévu est de 8 000 hectares sur les bords de la Durance ce qui en fait le plus gros, et le premier, projet intercommunal de ZAP de la région Sud-Paca. La Chambre d’agriculture a mené un diagnostic du territoire en recensant et en enquêtant auprès des exploitations afin de connaître leur positionnement par rapport à la création de cette ZAP. Elle a également rédigé le rapport et animé des ateliers avec les élus pour présenter les enjeux et le zonage proposé. Le dossier est en cours d’instruction.

• Le département des Alpes-de-Haute-Provence veut œuvrer pour une alimentation saine, durable et locale

Le département des Alpes-de-Haute-Provence a réuni fin septembre les acteurs de la filière agricole et agroalimentaire ainsi que les collectivités territoriales et les opérateurs qui ont mis en œuvre des Projets alimentaires territoriaux. 

L’objectif de cette rencontre était d’ébaucher une stratégie territoriale concernant le « système alimentaire départemental » en dressant tout d’abord un bilan de ce qui existaient déjà et des besoins. Il était aussi question de voir s’il serait judicieux pour le Département de répondre l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par la Banque des territoires « visant à soutenir tout processus, démarche, méthode, solution d’ingénierie, technique, technologique ou services nouveaux ou considérablement améliorés, par rapport à ceux précédemment élaborés, visant à répondre aux objectifs d’accélération d’une alimentation durable et favo-rable à la santé ».

Quatre PAT dynamiques

« Nous ne pourrons répondre à cet AMI qu’ensemble, expliquait Jean-Michel Tron, vice-président délégué à l’agriculture. Nous avons besoin du territoire dans sa globalité. Nous avons la volonté d’aller dans cette direction mais pour cela nous devons fédérer. Quand l’État déploie ce genre de dispositifs cela doit nous alerter et nous rendre vigilants car nous ne savons pas si, plus tard, il ne faudra pas les avoir intégrés pour obtenir des financements. Il faut res-ter ambitieux pour rester à la manœuvre et ne pas subir. »

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• Le dispositif test de Carmejane : c'est le foncier qui manque le plus

« On dispose d’un hectare et demi susceptible d’accueillir un maraîcher et pourvoir ainsi à la restauration collective de la commune », annonce Matthieu Esteve, conseiller municipal chargé de la transition écologique représentant la ville de Digne-les-Bains aux côtés de Jérôme Martinez, conseiller municipal chargé de l’économie sociale et solidaire lors de cette rencontre avec les élus promue par Provence Alpes Agglomération dans le cadre du Projet alimentaire territorial. Une bonne nouvelle pour Sylvain Garnon, le troisième entrepreneur accueilli dans le dispositif mis en place par l’EPL de Carmejane depuis trois ans. Des entrepreneurs portés juridiquement et accompagnés dans leur démarche par la coopérative d’activités et d’entrepreneurs Mosaïque.

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Lire le dossier complet paru dans L'Espace Alpin n° 420 du 7 octobre 2022