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Dossier mobilisation : Trois salves d’annonces mais encore beaucoup de questions

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Elle couvait depuis plusieurs mois et après plusieurs coups de semonce, la colère des agriculteurs français a fini par éclater mi-janvier pour donner lieu à une mobilisation historique. Dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, les actions ont débuté le 25 janvier et se sont poursuivies jusqu’au 1er février au rythme des annonces gouvernementales.

En janvier 2023, les arboriculteurs avaient ouvert le bal en organisant une action dans les supermarchés sisteronais, en octobre une manifestation avait réuni plusieurs dizaines d’agriculteurs devant les locaux de l’Office français de la biodiversité à Gap, en novembre ils étaient plus d’une centaine dans les rues de la cité préfectorale bas-alpine. 

La grogne prenait de l’ampleur partout en France depuis plusieurs mois et les syndicats s’en faisaient régulièrement l’écho mais l’exécutif restait sourd à ces avertissements comme il le fait depuis des décennies jusqu’à l’explosion en ce début d’année. Si le mouvement a pris naissance dans le sud-ouest petit à petit toutes les régions s’y sont agrégées dont les agriculteurs haut et bas-alpins qui ont débuté leur mobilisation jeudi 25 janvier dans une action orchestrée par la FDSEA et Jeunes Agriculteurs.

L’objectif : paralyser l’autoroute A 51 en bloquant trois points stratégiques : Manosque, Sisteron nord et La Saulce. Un blocage qui a duré trois jours dans l’attente des premières annonces du premier ministre fraîchement nommé Gabriel Attal.

Sur leur faim

Celui-ci s’est exprimé vendredi 26 janvier en fin de journée, une allocution attendue mais qui laissera les manifestants sur leur faim malgré un effort sur le GNR, le moratoire d’un an sur les jachères, la simplification annoncée, le dispositif d’aide à la filière viticole et la promesse de donner plus de pouvoir localement au préfet.

À l’issue de cette allocution les manifestants ont décidé de faire redescendre la pression notamment pour permettre l’accès aux stations alpines et pénaliser le moins possible l’économie de la montagne. Une décision d’ailleurs saluée par de nombreux élus locaux comme Renaud Muselier, président de la Région ; Élisabeth Jacques, présidente de la Communauté de communes de la vallée de l’Ubaye-Serre-Ponçon ou encore Arnaud Murgia, président de la Communauté de communes du Briançonnais.

Comme la population les élus, dont beaucoup se sont rendus sur place, n’ont jamais failli et sont restés aux côtés des agriculteurs en colère. Un soutien précieux que les responsables syndicaux ont pris soin d’entretenir en tenant leurs troupes et en rappelant à de nombreuses reprises que les actions devaient être fortes, marquantes mais respectueuses des biens et des personnes. « Je l’ai senti sincère et je pense qu’il a pris conscience de l’ampleur de la situation », réagissait Frédéric Esmiol, président de la chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence après l’allocution du Premier ministre à l’instar de son collègue des Hautes-Alpes Éric Lions.

Cependant, tous deux attendaient de voir la suite et la mise en action réelle de ces annonces. Même son de cloche au sein des syndicats qui n’entendaient pas se contenter de cela et ne comptaient pas s’arrêter là.

(…)

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paru dans L'Espace Alpin n° 450 du vendredi 9 février 2024
 

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