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Dossier transmission-retraites : Une affaire de rencontres pour faire perdurer les exploitations

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Quelle que soit la raison de la cessation d’activité, qu’elle se fasse en famille ou avec des inconnus, la transmission d’une exploitation est souvent un moment compliqué à passer. Des outils existent pour la rendre plus aisée et les chambres d’agriculture sont là pour accompagner aussi bien les cédants que les repreneurs

Que ce soit dans les Alpes-de-Haute-Provence ou les Hautes-Alpes les chiffres de la transmission sont équilibrés avec un nombre de départs à la retraite équivalent à celui des installations. En effet, en 2022 une centaine d’exploitants bas-alpins prenait sa retraite et une centaine de porteurs de projet s’installait. Dans les Hautes-Alpes, la tendance est la même avec environ 70 arrivées de nouveaux exploitants pour autant de départs. 

Bien que ce résultat soit réjouissant, la transmission d’une ferme n’en demeure pas moins complexe. 

Au moment de préparer sa retraite agricole, mille et une questions peuvent assaillir les agriculteurs. Il n’est pas toujours facile de savoir par où commencer, ni comment s’y prendre. Lorsque la reprise se fait en famille, les enjeux de transmission professionnelle viennent se mêler à la transmission patrimoniale. Lorsqu’il n’y a pas de repreneur, trouver seul un repreneur peut paraître extrêmement compliqué. Sans compter que la transmission mêle toutes les thématiques liées aux aspects juridiques, sociaux et fiscaux.

Heureusement, les accompagnateurs du Point accueil transmission (PAT) des chambres d’agriculture sont là pour soutenir les agriculteurs dans leur démarche de retraite, de cessation d’activité et de transmission.

Lors de rendez-vous gratuits, Maïté Martinez-Garcia pour les Alpes-de-Haute-Provence et Philipe Allec pour les Hautes-Alpes font un tour d’horizon du fonctionnement de l’exploitation.

Ecoutes et conseils

Le projet du futur cédant est défriché afin de lui proposer différents scénarii de transmission et d’établir avec lui un plan d’actions. « Au PAT, les futurs cédants ne sont plus seuls pour faire face à la complexité des démarches, précise Maïté Martinez-Garcia. Nous ne sommes pas là pour les juger ou leur proposer des solutions toutes faites. Nous apportons une écoute active et une expertise qui nous permet de trouver ensemble les solutions qui leur conviennent le mieux. »

Créés avec le soutien de la région Sud-Paca en 2019, les PAT régionaux font maintenant partie inté-grante du paysage agricole. 

À l’instar du Point accueil installation (PAI), pousser les portes du PAT apparait dorénavant comme un réflexe pour les agriculteurs alpins. Ainsi, l’année dernière le PAT bas-alpin enregistrait 70 rendez-vous dans l’année pour 63 agriculteurs rencontrés. Cela représente les deux tiers des agriculteurs qui prendront leur retraite dans l’année. Environ 100 agriculteurs partent à la retraite chaque année dans le département.  

En 2023, la Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence a déjà réalisé 50 entretiens transmission. Par ailleurs, l’accompagnatrice contacte chaque année environ 80 exploitants identifiés sans repreneurs afin de leur proposer un accompagnement personnalisé. En 2022, 22 % des agriculteurs rencontrés souhaitaient prendre leur retraite d’ici la fin de l’année, 19 % l’envisageaient pour 2023 et plus de la moitié l’envisageait au délà de deux ans ou n’avait pas encore réfléchi à une date. Ces chiffres sont révélateurs de la réussite du dispositif du PAT, car l’objectif de la chambre consulaire est d’inciter les agriculteurs à anticiper leur transmission. « L’anticipation est une clef de voute de la réussite d’un projet de transmission, ajoute Maïté Martinez-Garcia. Cela permet de prendre en compte tous les aspects du projet et de lever les contraintes, qu’elles soient économiques, juridiques ou même humaines. »

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Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 442 du vendredi 6 octobre 2023

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S’associer avant de transmettre et être accompagné

Aujourd’hui, dans les Alpes-de -Haute -Provence 594 sociétés agricoles, dont la moitié est des Gaec, sont dénombrées sur 2 064 exploitations. Cela représente 29 % des exploitations départementales en 2020, contre 18 % en 2010. Leur nombre a ainsi doublé en dix ans selon le recensement Agreste. Les sociétés concentrent 52 % des surfaces agricoles utiles du département. 

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Télécharger le dossier complet paru dans L'Espace Alpin n° 442 du vendredi 6 octobre 2023