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Eau : notre rapport à l’eau doit être différent

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Des pluies abondantes depuis plusieurs semaines, la retenue de Serre-Ponçon en voie d’atteindre sa cote optimale fin juin. Néanmoins les pouvoirs publics haut-alpins appellent à la sobriété

Le comité départemental de gestion de l’eau piloté par le préfet des Hautes-Alpes a procédé le 8 juin à un point de situation, lequel est apparu favorable compte tenu des conditions météorologiques et, notamment, hydriques. 

Certes, la sévère sécheresse de l’année 2022 est présente dans les mémoires, mais force est de constater que la période présente est exactement à l’inverse de celle connue en mai de l’an dernier – beau temps et température élevée – et de la première quinzaine de juin. Le représentant de l’État, Dominique Dufour, a évoqué « plutôt de bonnes nouvelles », en relation avec une nature arrosée en conséquence, tout en affirmant « s’inscrire dans la durée ». Qui peut prédire le temps des prochains mois estivaux pour s’exonérer dès à présent d’une possible économie de la ressource en eau ?

À ce propos, Nicolas Roux, responsable de Météo France à Briançon, intervenait pour fixer la tendance saisonnière à trois mois : « nous avons la probabilité d’un été chaud au-dessus de la normale sur l’Europe ». Il évoquait aussi un pronostic beaucoup plus lointain, mais puisque le préfet disait s’inscrire dans la durée, cela est pertinent. « À l’horizon 2050, une forte augmentation du nombre de jours de sol sec se produira ; entre plus 10 et plus 25 jours », disait-il. Sur le graphique projeté, l’est des Alpes du Sud apparaît dans la tendance haute. La dissemblance entre le printemps et le début de l’été des années 2022 et 2023 est extrêmement marquée.

La première est considérée comme « anormale, historique ! Avec un déficit des précipitations important, une retenue de Serre-Ponçon demeurée loin de sa cote de référence » au point de se situer à quinze mètres au-dessous le 15 août. « Nous avons connu une situation de crise », rappelait le préfet. À ce jour, c’est très différent. « Nous enregistrons un excédent de précipitations et le stock de neige est important en altitude ; les sols sont humides » ; poursuivait-il. La pénurie d’eau est donc éloignée, les risques d’incendie très nettement diminués. De son côté, Yannick Pognart, inspecteur de l’Environnement au sein de l’OFB, évoquait « une situation normale à ce jour »  ; dépourvue de territoires en manque d’eau. Contrairement à l’année passée : « de mai à septembre, nous avions enregistré les indices les plus bas jamais observés sur l’ensemble des trente cours d’eau que nous suivons dans le département. Dans le lit du Buëch, la température avait atteint 30°C et 20°C dans cer-tains lacs d’altitude, au-dessus de 2 000 m ».

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Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 437 du vendredi 23 juin