Elections présidentielles : un mois avant le premier tour
De nombreuses questions se posent pour les mois à venir quant à l’évolution de la situation géopolitique et, alors que la France occupe la présidence de l’Union européenne. Le conflit impactera certainement durablement et durement l’économie française, notamment l’agriculture, autant au niveau des circuits commerciaux que des approvisionnements. Qu’attendre du prochain chef de l’État concernant ces problématiques, sans oublier les préoccupations déjà existantes, que proposent les candidats en lice concernant le monde agricole ?
Lors de l’analyse de leurs programmes respectifs leur appétence et leur intérêt pour le sujet transparaissent inévitablement. Quand certains comme Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel ou Éric Zemmour n’y consacrent que quelques grandes lignes plutôt générales, d’autres comme Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Marine Le Pen, Jean Lassale ou Yannick Jadot développent davantage leurs propositions en balayant un plus grand nombre de problématiques dans lesquelles transparaissent bien évidemment de leurs orientations idéologiques profondes. Nous vous en présentons quelques grandes lignes non-exhaustives pour les dix principaux candidats, complétées par les attentes des responsables agricoles et syndicaux alpins à l’égard du futur président de la République.
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Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 408 du 11 mars 2022
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“ Ne pas faire de surenchère ”
Éric Lions, Président de la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes
Le futur ou la future Présidente de la République doit faire preuve de pragmatisme pour accompagner la souveraineté alimentaire car les événements actuels et de ces derniers mois ont bien montré que c’était une question stratégique.
“ Mettre les moyens pour bien transmettre ”
Frédéric Esmiol, Président de la Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence
Il est indispensable de regagner en souveraineté alimentaire compte tenu de la situation actuelle. Je suis également inquiet pour les producteurs de fleurs, dont je fais partie, car nous ne savons pas quelles vont être les répercussions de la guerre en Ukraine.
“ Tenir compte des spécificités de l’agriculture de montagne ”
Édouard Pierre, président des Jeunes agriculteurs 05
L’un des plus gros défis à relever ces prochaines années est celui du renouvellement des générations avec la grosse proportion de départs à la retraite qui se profile.
“ Pas d’agriculture, pas d’économie ”
Laurent Depieds, président de la FDSEA 04
J’aimerais déjà que les candidats parlent de l’agriculture, ils n’en parlent jamais. Avec la situation en Ukraine je comprends que ce soit difficile mais quand on voit justement comment cette crise et celle du Covid affectent l’agriculture, c’est un sujet central.
“ Il nous faut un président avec du courage ”
Joseph Jouffrey, président de la Coordination rurale 05
Nous ne voulons plus d’un financier mais une personne qui pense à l’autonomie de son pays.
“ Nous attendons du concret ”
Margot Mégis, présidente des Jeunes agriculteurs 04
Nous avons toujours des attentes à l’égard du pouvoir poli-tique et nous voulons un renforcement de la politique au niveau du renouvellement des générations.
“ La terre agricole est sacrée ”
René Laurens, président de la FDSEA 05
Peu de candidats parlent d’agriculture, c’est dommage. Nous avons un gros potentiel de production et là on parle de risque de pénurie, jusqu’à maintenant on avait jamais dit cela.
« Ne pas mettre en péril notre souveraineté alimentaire »
Yannick Becker, porte-parole de la Confédération paysanne 04
J'aimerais que le prochain chef de l’État prenne notamment en compte réellement deux enjeux importants : le renouvellement des générations et la préservation du foncier dans sa quantité mais aussi sa qualité.
« Revoir le fléchage des aides de la PAC »
Baptiste Vialet, porte-parole de la Confédération paysanne 05
Nous aimerions une meilleure répartition des aides car aujourd’hui on est toujours sur 70 % des aides qui vont à 30 % des actifs agricoles, même avec la nouvelle mouture de la Pac.