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Élisabeth Borne à l’écoute des doléances des acteurs économiques bas-alpins

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La ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a participé à une table ronde avec les différents acteurs économiques des Alpes-de-Haute-Provence dont Frédéric Esmiol, président de la Chambre d’agriculture et Laurent Depieds, président de la FDSEA 04.

Jeudi 9 décembre dans la foulée de son déplacement à Marseille où elle a signé un accord cadre régional sur le plan de réduction des tensions de recrutement dans la région, doté d’une enveloppe de 31 M€ Élisabeth Borne, la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion s’est rendue à Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Après la visite de la Pizza de Manosque titulaire du Plan de relance de l’État la ministre a été accueillie dans les locaux de l’entreprise Proman où l’attendaient des représentants du monde économique bas-alpins : chambres consulaires, grandes entreprises, Pôle emploi, etc. mais également Christophe Castaner, député, Éliane Barreille, pdte du Conseil départemental et Jean-Charles Borghini, vice-pdt de la Région.
L’objectif était d’aborder lors d’une table ronde la situation du marché de l’emploi dans le département et les moyens déployés pour faire face à cette pénurie de main-d’oeuvre qui touche de nombreux secteurs d’activités dont l’agriculture.

Panorama départemental

La parole a tout d’abord été donnée aux hôtes de cette rencontre avec Roland Gomez père et fils qui ont présenté leur entreprise et sont revenus sur le CDI aux fins d’employabilité, un contrat auquel ils croient beaucoup et qu’ils espèrent voir pérenniser.
Anne-Marie Durand, directrice de la DDETSPP a ensuite dressé à la ministre le contexte départemental qui bénéficie d’une embellie grâce à la reprise économique qui s’est amorcée depuis quelques mois. Elle a rappelé qu’un plan départemental en partenariat avec le Conseil départemental était en cours de construction. Elle a également révélé que des réunions avaient eu lieu avec l’ensemble des chambres consulaires afin de faire remonter les idées pour impliquer tous les partenaires du département.
Ce fut ensuite au tour de Richard Spinosa, directeur de Pôle emploi d’expliquer les dispositifs locaux mis en place pour pallier ces problèmes de recrutement et optimiser les outils dont ils disposent. Il a souligné l’excellent taux de retour à l’emploi dans les Alpes-de-Haute-Provence et le travail de concert débuté avec Proman. Il s’agit de la première fois que l’organisme d’État s’allie ainsi avec une entreprise de travail temporaire.

Limiter les distorsions de concurrences

La ministre a ensuite pris la parole pour évoquer « la croissance économique assez inimaginable il y quelques mois » que connaissait le pays avec le « Quoi qu’il en coûte », des records d’embauches, le Plan de relance de l’État. Elle a précisé qu’il fallait « faire preuve d’imagination tous ensemble pour trouver les bonnes méthodes. Et aller chercher tous ceux qui n’allaient pas vers l’emploi en mobilisant notamment les outils de la formation ».
Christophe Castaner a ensuite pris la casquette de chef d’orchestre pour faire intervenir tour à tour les acteurs économiques bas-alpins. Tout d’abord Daniel Margot, président de la chambre de commerce et d’industrie a témoigné de son expérience de patron d’entreprise en plus de son mandat consulaire. Frédéric Esmiol, président de la chambre d’agriculture est revenu sur la nécessité de pérenniser les TODE et d’avoir de la « visibilité sur cette aide importante pour le monde agricole ». Il a également plaidé pour une harmonisation des rémunérations à l’échelle européenne pour limiter les distorsions de concurrences.
Les interventions se sont achevées par celle de Laurent Depieds, président de la FSDSEA 04 qui a tenu à donner quelques chiffres sur la filière agricole dans le département et exprimer le souhait qu’un travail collectif soit entrepris. Il a rappelé que l’agriculture avait une vocation à faire du social avec la possibilité d’employer des personnes non-diplômées ou non francophones. Il a également parlé des soucis de mobilité ou du logement saisonnier sans oublier le problème du loup qui impacte également la tâche des bergers.

Pour conclure, la ministre est revenue sur la réforme de l’assurance chômage mise en place par le gouvernement qui « encourage le travail et vise à ce qu’il soit toujours plus intéressant de travailler que d’être au chômage ».
Elle a également insisté sur la nécessite de proposer des emplois de qualité et de trouver les moyens de conjuguer le besoin de flexibilité des entreprises et le besoin de stabilité des demandeurs d’emplois.
« Le travail doit être fait territoire par territoire en identifiant les freins, regarder ce qui coince pour répondre aux différents enjeux : mobilité, logement, etc. Nous vous donnerons les moyens de former les demandeurs d’emploi, pour faire du sur-mesure, déclarait-elle. Nous sommes même prêts pour cela à donner des aides financières aux entreprises ou aux demandeurs d’emploi de longue durée qui s’engageraient dans cette démarche. »
Elle a achevé sa visite en remettant la médaille du Travail échelon or à Roland Gomez le fondateur de l’entreprise Proman.