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Evènement : Les animaux étant peu nombreux, les ventes ont été rapides

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Sous un ciel radieux et un soleil généreux, la foire aux bestiaux du Monêtier-les-Bains a séduit un nombreux public qui avait les yeux de Chimène pour les génisses présentées sur le foirail

Moins d’une centaine de bovins, à peine une trentaine d’ovins, étaient sur le champ de foire samedi 9 septembre. Il ne fallait pas être en retard pour se porter acquéreur de ces tarines ou abondances, les deux races les plus présentes. Des génisses arrivées dans la vallée de la Guisane ou des vallées voisines il y a deux ans et demi, pour y connaître une croissance les amenant au premier vélage. 

Des éleveurs savoyards vendent des veaux à des confrères haut-alpins qui « mènent » ces génisses à l’âge de trois ans. Elles sont revendues aux mêmes éleveurs parfois, à d’autres également. 

La foire du Monêtier-les-Bains sert de cadre à ces transactions si elles n’ont pas déjà été réalisées à la ferme. Des négociants sont également autour des bêtes dans l’espoir d’acheter les plus belles. La pratique est ancienne. Jadis, le nom de « maquignon » supplantait le terme négociant, et la « pache », c’est-à-dire se taper dans la main entre vendeur et acheteur scellait la transaction. Elle existe toujours, néanmoins il faut bien observer pour la voir.

Une profession dynamique

M. Bonnenfant, maquignon/négociant de La Rochette, près de Gap, regrettait le faible nombre d’animaux. « Il en manque au moins une centaine ! », déplorait-il. Quelques années en arrière, c’était entre 200 et 400 qui étaient acheminés. La raison de cette désaffection tient au fait que les éleveurs de bovins sont devenus moins nombreux ou reconvertis.

N’empêche, la foire était belle avec ses animations, son petit marché et son vide-greniers. Les concours ovin et bovin ont aussi fasciné le public. Parmi les animations, Pierre Savoldelli a fait une démonstration de fauche de prairie, juché sur sa faucheuse tirée par sa jument Alaska. Un duo efficace. « Sur un terrain peu pentu, 3 000 mètres carrés peuvent être fauchés en une heure », décrivait-il.

Évidemment, la mécanisation a révolutionné la pratique. Quant à la faux maniée à la main, c’est Alain Prorel qui a démontré un savoir-faire acquis dès l’enfance auprès de son paternel. Et pour citer encore un épisode lié au passé, les groupes folkloriques présents ont assuré le spectacle. Afin que la foire se tienne et connaisse le succès, les Jeunes agriculteurs du canton ont effectué les tâches nécessaires, sous la conduite de Chris et de Sylvain, lesquels ont déclaré « avoir été poussés par de plus jeunes qu’eux encore, les garçons de la vallée actuellement au lycée agricole de Gap ». L’avenir paysan haut-alpin est, il est vrai, plutôt prometteur.

 

LES RÉSULTATS

• Concours ovins (cinq élevages pour 31 ovins)
1 : Chemin Bonaldi (mérinos)
2 : Gaec Agneau de Gaulent (préalpes)
3 : Pascaline Kropp (mérinos)

• Concours bovins (huit élevages pour 91 bovins)
Races à viande
1 : Thierry Borel (aubrac)
2 : Lefebvre - La Ferme des Sagnes (aubrac)
3 : Jules Monier (aubrac + salers)

• Tarine
1 : Gilbert Eymard
2 : Fabien Michelon
3 : Bonnenfant, négociant

• Abondance
1 : Éric Buisson
2 : Thillet - Gaecdu Petit Puy
3 : Gilbert Eymard

 

Maurice Fortoul

Article paru dans L'Espace Alpin n° 441 du vendredi 22 septembre 2023