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Félix Moullet, le combattant de l'eau

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Félix Moullet a consacré la grande majorité de sa vie à défendre les intérêts de sa profession sans jamais délaisser ses vergers qui restent sa grande passion

Félix Moullet coule aujourd’hui une paisible, mais active, retraite à Ribiers là où il a travaillé et vécu toute sa vie.

Ce dynamique arboriculteur a toujours le verbe et l’anecdote faciles quand il s’agit de raconter sa vie, ses engagements et sa passion pour son métier. C’est dans les années 1970 qu’il s’installe et prend la suite de son père et de son grand-père qui avait acheté la ferme du Villaret il y a plus d’un siècle. 

D’abord éleveur ovin et céréalier, Félix Moullet a planté ses premiers vergers avec l’arrivée de l’arrosage sur ses terres. Une installation pour laquelle il s’est battu et s’est fait figure de proue dans cette petite commune du Buëch.
“ Quand j’ai eu l’opportunité de racheter la ferme voisine qui était exactement de la même superficie que la ferme familiale, c’était vraiment une aubaine car les parcelles se touchaient ” raconte Félix Moullet. “ Avec l’arrivée de l’arrosage j’ai planté des vergers au fur et à mesure. J’ai arrêté les ovins et les céréales. L’arboriculture rapportait plus, il fallait moins de surface pour faire un revenu, le rendement à l’hectare était bien meilleur ”.

Jamais Félix Moullet n’a pensé faire autre chose de sa vie qu’agriculteur et aujourd’hui encore il s’anime quand il revient sur son parcours qu’il a couché sur le papier de peur que sa mémoire lui fasse défaut. “ Déjà à 15 ans je savais que je voulais faire ça et je travaillais avec mon père. Très jeune, j’ai commencé à lui dire que je voulais un tracteur et j’en ai eu un pour mes 18 ans. À l'époque il y en avait moins d'une dizaine au village, rapporte-t-il. J’élaborais des projets dans ma tête et je lui donnais des conseils. J’avais de grandes ambitions en matière d’agrandissement, de modernisation de l’exploitation et d’achats de terre. Et ça ne m’a d’ailleurs jamais quitté ! J’avais une véritable passion pour la culture contrairement au troupeau que je maudissais, car il m’empêchait de sortir le dimanche soir ” confesse-t-il dans un éclat de rire.

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 391 du 28 mai 2021