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Foire aux agnelles à Ceillac et foire aux bovins de réallon : retour sur ces deux manifestations

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En dépit de la crise sanitaire, la foire aux agnelles de Ceillac ainsi que la foire aux bovins de Réallon, organisée par les Jeunes Agriculteurs du canton de Chorges, ont été maintenues

Foire aux agnelles

Bien que contrainte par la crise sanitaire, c’est une manière de retour aux origines qu’a connu la foire aux agnelles dimanche 27 septembre. Pas de festivités outre-mesure, mais environ 400 bêtes présentées par sept éleveurs, et un petit marché forain en parallèle pour cette 39e édition qui, au lieu de s’étaler sur deux demi-journées comme il était de coutume depuis quatre ans, n’a eu droit qu’à une demi-journée. Laquelle s’est conclue par la remise des prix effectuée par la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes et, tout de même, l’incontournable pot de l’amitié.

Un événement qui a néanmoins permis aux élus présents, parmi lesquels la députée Claire Bouchet et le vice-président du Département Marcel Cannat, de rappeler l’importance de l’agriculture en zone de montagne. Une agriculture fragile - la commune ne compte plus que trois agriculteurs - mais néanmoins dynamique puisque la commune a accueilli récemment un couple qui a repris la ferme de Pra Chiriou. Une exploitation laitière avec atelier de transformation fromagère et vente à la ferme. L’éleveur Jacques Lartigolle a été reçu officiellement et chaleureusement par la municipalité. « Jacques a repris la ferme Richard et c’est quelqu’un de très dynamique et de très courageux », a salué le maire de la commune Émile Chabrand.

« Il faut éliminer tous ces loups »

Une présence agricole d’autant plus saluée que les éleveurs ovins ont sur cette zone également été très impactés par la prédation au cours de l’année. « On estime à 100 le nombre de bêtes perdues dans nos montagnes, donc ça devient préoccupant », a commenté le premier magristrat avant de rappeler à quel point « la collectivité est proche de [ses] agriculteurs ». « On essaie de les accompagner au mieux », a insisté Émille Chabrand avant de rappeler que la collectivité avait investi dans des cabanes d’alpage neuves au cours de l’année 2019. « Ces projets ont été assez conséquents puisque la collectivité a investi à peu près 200 000 euros ».   
Marcel Cannat a renchéri sur la question de la prédation : « On voit bien que les éleveurs en ont marre. Ces loups n’ont pas la place dans nos montagnes. On peut être écolo ou ce qu’on veut, mais il faut penser à ceux qui vivent de l’élevage, de cette agriculture, qui font vivre nos paysages, et prendre ce dossier à bras le corps. Il faut éliminer tous ces loups ». Claire Bouchet a également exprimé sa « solidarité ». « J’officie avec Joël Giraud et je suis tous ces dossiers de très près », a assuré la parlementaire en écho aux propos de Marcel Cannat, avec une émotion difficile à masquer à l’évocation d’un éleveur de sa connaissance incapable de remettre ses brebis en montagne après avoir subi des attaques trau-matisantes. « C’est un beau territoire qui mérite toute notre attention et qui a toute mon attention », a conclu la députée.

St.M.C. (L'Espace Alpin n° 376 du 2 octobre 2020)

Foire de Réallon

Les Jeunes Agriculteurs du canton de Chorges ont tenu à maintenir la foire aux bovins de Réallon, pour le plus grand plaisir de la municipalité.

Quatre éleveurs avaient mené des animaux à l’occasion de la foire aux bovins qui se tenait à Réallon le 19 septembre. Une foire qui, à l’instar des autres événements de ce type, était réduite à sa plus simple expression, avec une formule snack pour le déjeuner en remplacement du traditionnel repas préparé par les JA du canton de Chorges, organisateurs de l’événement. Au menu : sandwich américain avec bœuf des Hautes-Alpes, frites et, en dessert, « une tarte aux poires préparée par une dame de Réallon », indique le président du canton Rémi Marseille, satisfait du niveau de participation des éleveurs. 

« Avec quatre éleveurs présents et environ 80 animaux, on a une participation équivalente aux années précédentes ». Génisses pour la Savoie, broutards, vaches à viande… La foire a bénéficié de la présence de nombreux maquignons en dépit de son envergure modeste. « Vu qu’il n’y a que cette foire, ils se sont déplacés en nombre », a noté le Jeune Agriculteur.  

Attirer davantage de public

Quelques exposants étaient également au rendez-vous avec des stands essentiellement dédiés aux professionnels pour cette foire qui reste encore très confidentielle. Et peut-être trop. « Nous faisons juste-ment des efforts pour la relancer et faire en sorte qu’elle le soit moins. On ne souhaite pas forcément qu’elle s’agrandisse, mais qu’elle soit un peu plus connue », confie Rémi Marseille.

Un effort soutenu de la part des JA qui ont repris l’organisation à leur compte depuis trois ans. Pour le grand plaisir de la municipalité. « On tenait absolument à ce que cette foire traditionnelle se maintienne cette année malgré la Covid. En plus, dans le conseil municipal, il y a quatre jeunes agriculteurs qui ont poussé à la roue derrière. Cette foire est importante, y compris commercialement, donc c’est réussi », a salué Michel Montabone, le nouveau maire de la commune.

Une manifestation qui aurait dû être associée à la première édition de l’Ultra trail de Serre-Ponçon, en revanche reportée à 2021. « On avait dans l’idée de faire une grande fête autour de cette foire agricole à l’occasion du trail. C’est reporté, mais l’idée perdure : ça amènera certainement beaucoup plus de public ». 

St.M.C. (L'Espace Alpin n° 376 du 2 octobre 2020)

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