Foncier : Beaucoup moins de terrains constructibles à l'avenir
Une bombe ! Retenez bien ce sigle : ZAN, pour Zéro artificialisation nette. Derrière cette formule à peu près incompréhensible au premier abord, surgit la réalité qui s’attache désormais au devenir du foncier disponible, c’est-à-dire des terrains constructibles pour les décennies qui nous séparent de l’horizon 2050.
Pour nombre d’agriculteurs qui atteignaient l’âge de la retraite, il était d’usage de vendre une ou plusieurs parcelles de terre possédant le précieux statut « constructible », afin de muscler le montant de la faible retraite agricole. Ou, plus simplement, de donner ces terrains à leurs enfants pour y implanter une maison. Ce ne sera plus aussi facile avec l’objectif ZAN qui vise « notamment à modifier les stratégies d’aménagement, dans le but d’optimiser la consommation foncière des projets neufs, de rénover l’existant, de reconvertir les friches, etc. ».
Cet objectif est inscrit dans la loi Climat et Résilience du 22 août 2021. Donc, construire aujourd’hui a un lien direct avec le climat. C’était le cas depuis longtemps, mais, avec le changement/réchauffement climatique, une prise de conscience s’est opérée. « Nos concitoyens veulent que nous prenions un tournant environnemental ! » a déclaré Arnaud Murgia, président délégué du CAUE 05 qui tenait son assemblée générale le 11 octobre. La mise en oeuvre de ZAN est un bouleversement dans les esprits. « Plutôt qu’on nous interdise tout, prenons les devants et amendons le texte de loi » a encore précisé le maire de Briançon. Auparavant, Marc Viossat, président du CAUE, avait insisté sur « la prise en compte de notre spécificité montagne ».
(…)