Grandes Cultures : Améliorer le bilan carbone tout en préservant la rentabilité
Les objectifs sont ambitieux : d’après la Stratégie nationale bas carbone, définie suite aux Accords de Paris sur le climat (2015), la France devra atteindre la neutralité carbone en 2050, c’est-à-dire compenser l’intégralité de ses émissions de Gaz à effet de serre (GES). Au niveau agricole, l’ambibion est de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre tout en augmentant par deux les puits de carbone, c’est-à-dire son stockage durable dans le sol. Cela s’appelle le « bilan carbone », soit la différence entre le stockage et les émissions de gaz à effet de serre, dont l’objectif est qu’il soit positif, c’est-à-dire que les activités agricoles stockent davantage de carbone qu’elles n’en émettent.
Engrais azotés, principal poste d’émissions
Le secteur agricole représente à l’échelle française environ 20 % des émissions de GES, derrière les transports (30 %) et à peu près au même niveau que le secteur tertiaire et résidentiel et l’industrie manufacturière. Les principaux gaz à effet de serre en question dans l’agriculture sont le méthane (fermentation entérique des animaux et gestion des effluents d’élevage), le protoxyde d’azote (émissions des sols liées à la fertilisation azotée) et le dioxyde de carbone (carburant fossile).
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Mathieu Marguerie & Clémentine Bourgeois (Arvalis), Thiziri Sidi-Said, Laurie Giuggiola & Mathias Coursin (Duransia)
Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 446 du vendredi 8 décembre 2023