Hautes-Alpes : « Nous avons à cœur les uns et les autres de trouver les meilleures solutions »
Comme le veut la tradition la préfète des Hautes-Alpes, Martine Clavel, a fait le point sur les grands dossiers du début de l’année. Elle a, bien évidemment, débuté la rencontre par la situation sanitaire départementale avec une circulation virale « jamais atteinte jusque-là et un taux d’incidence très élevé ». Elle a qualifié la situation dans les hôpitaux de fluctuante mais sous tension. Elle a rappelé le calendrier de la levée des restrictions et les derniers chiffres de la vaccination dans le département avec celle des 12-17 ans notamment qui progresse doucement.
Toujours sur cette même thématique elle a souligné qu’il y avait 7 000 créneaux disponibles dans les centres de vaccination et qu’en février pendant les vacances des points de vaccination seront présents dans les stations en plus du vaccinobus de la Région et des pharmacies et des médecins de ville. « On aimerait bien changer de sujet ! », concluait-elle ce chapitre.
Elle a ensuite abordé la question de l’emploi en rappelant que l’État a été aux côtés des employeurs et des demandeurs d’emploi depuis le début de la crise. « Le soutien de l’État a eu un effet réel et concret car il y eu un vrai rebond économique et peut de défaillance d’entreprises, expliquait-elle. Le soutien se poursuivra après la levée des restrictions sanitaires et l’activité partielle est maintenue jusqu’au 31 mars avec un soutien renforcé aux hôtels, restaurants, agences de voyages etc. avec des aides complémentaires selon l’étendue des pertes de chiffres d’affaires. Les Prêts garantis par l’État (PGE) pourront être étalés sur une période plus longue pour les entreprises en difficultés ».
Améliorer le comptage des loups
Cinq métiers en tension ont été identifiés dans le département : les aides ménagères et à domicile, les électriciens, les menuisiers, les mécaniciens et les formateurs. C’est pourquoi l’État veut accompagner et se mobiliser pour aider les entreprises à recruter et aux demandeurs d’emploi à se former.
Martine Clavel a également abordé la question de l’Agenda rural qui devrait permettre de réduire les inégalités territoriales avec des attentes fortes des élus et des zones rurales. Elle a fait un bilan des dispositifs déployés depuis deux ans : les Maisons France services, la Micro-folie du musée de Gap concernant la culture, le programme Petites villes de demain qui va bénéficier à onze communes haut-alpines, les maisons de santé, les contrats de relance et de transition écologique. Elle a enfin évoqué la prédation lupine toujours aussi prégnante dans le département (voir L’Espace Alpin n°405).
La préfète a tenu à souligner qu’elle était en lien étroit avec la profession agricole « on est là, et on a à cœur les uns et les autres à trouver les meilleures solutions pour préserver le loup et permettre le pastoralisme tout en tenant compte de l’activité touristique à faire cohabiter avec les chiens de protection. Nous continuons de travailler sur la ques-tion avec la profession ». Interrogée sur le comptage des loups elle a confirmé qu’il y a avait la volonté de renforcer le nombre de correspondants à même de faire remonter des indices de la présence du loup afin de procéder à un comptage et « approcher la réalité quantitative ». « Nous sommes en relation avec les fédérations de chasse, les syndicats professionnels et les agriculteurs pour accroître le réseau de correspondants, poursuivait-elle. Les correspondants bénéficient d'une formation de deux jours et demi à la DTT effectuée par l'Office français de biodiversité (OFB) mais tous les citoyens peuvent faire remonter des indices de présence du loup en se connectant sur le site www.loupfrance.fr ».