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La transhumance : « un patrimoine vivant qui s'inscrit dans la modernité »

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La 35ème Rencontre nationale des acteurs du pastoralisme s’est tenue fin septembre dans la vallée de l’Ubaye.

La vallée de l’Ubaye a accueilli du 23 au 25 septembre la 35ème Rencontre nationale des acteurs du pastoralisme, organisée chaque année depuis 1986 par l’Association française du pastoralisme.
Une édition marquée par l’inscription de la transhumance à l’inventaire français du patrimoine culturel immatériel, en écho avec l’année de la présidence française de la Stratégie de l’Union européenne pour la région alpine.
La plénière, qui se tenait jeudi 24 septembre en présence de Bruno Caraguel, président de l'AFP, Luc Falcot, président du Cerpam, Éliane Barreille, vice-présidente de la Région SUD déléguée au pastoralisme, Christiane Barret, déléguée générale de la présidence française de la SUERA et Sophie Vaginay- Ricourt, présidente de la communauté de communes Ubaye Serre-Ponçon, était précisément l’occasion d’évoquer l'Inscription de la transhumance à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel de l'humanité pour l'Autriche, la France et l'Albanie, qui doit déboucher sur le dépôt du dossier de candidature multinationale (France, Espagne, Croatie, Roumanie, Albanie, Portugal, Andorre, Luxembourg…) auprès de l’Unesco pour mars 2022. Pour mémoire, cette démarche portée par le Collectif des races des massifs (CORAM) et les acteurs du pastoralisme (dont la Maison de la transhumance et le Cerpam) fait suite à l’inscription fin 2019 de la transhumance sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité pour l’Italie, la Grèce et l’Autriche.

La reconnaissance en juin dernier de la transhumance à l'Inventaire national du patrimoine culturel immatériel, « à l’unanimité » des membres présents du Comité du patrimoine ethnologique et immatériel est un moyen, soulignera Emeric Jouhet, directeur du CORAM, de valoriser « un patrimoine vivant qui s'inscrit dans la modernité avec une part prépondérante de transmission du savoir ». Une manière de souligner l’enjeu d’une inscription qui n’est certainement pas une démarche de « une mise sous cloche » ou de « folklorisation » de la transhumance, mais bien une démarche de « gestion, de développement et de pérennisation de la transmission des pratiques », lesquelles présentent des enjeux tout à la fois techniques, économiques, sociétaux et environnementaux. « Avoir cette reconnaissance est un moyen de communiquer positivement sur le pastoralisme et de sortir du débat frontal qu’on a aujourd’hui notamment avec la prédation », a pointé Emeric Jouhet.

Pose du premier jalon du GR 69 La Routo

Une édition également marquée par la présentation officielle du GR 69 La Routo et le dévoilement le 25 septembre du premier jalon sur l’itinéraire dans le vallon du Laverq, à Méolans-Revel, en présence notamment du président du Département René Massette, de Daniel Million Rousseau, maire de la commune, et Jacky Guillien, président de la FFRandonnée Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le fruit de « plus de dix ans de travail », rappellera Patrick Fabre, directeur de la Maison de la transhumance porteuse du projet avec l’Unione Montana Valle Stura. Le projet La Routo a pour ambition la mise en oeuvre et l’animation d’un itinéraire et d’un réseau transfrontaliers reliant la plaine de la Crau à la vallée de la Stura, d’Arles à Cunéo, sur les traces des troupeaux ovins qui pratiquaient la grande transhumance estivale depuis les plaines de basse Provence jusqu’aux vallées alpines du Piémont. Cet itinéraire, qui s’appuie sur les anciennes drailles et carraires de transhumance « figure en bonne place dans le dossier ayant permis l’inscription des pratiques et savoir-faire de la transhumance à l’inventaire français du Patrimoine culturel immatériel ». Il a été homologué sentier de Grande Randonnée par la Fédération Française de Randonnée en juin 2020. Le lancement du GR est prévu au printemps 2021.