Le gros ras-le-bol des agriculteurs bas-alpins face à une pression administrative toujours plus forte
C’est à grand renfort de sonnailles, cornes de brumes, pétards et canon effaroucheur que les agriculteurs bas-alpins avaient décidé vendredi 25 novembre d’exprimer leur profonde colère devant la préfecture. Une colère bien trop souvent refrénée pour beaucoup. Un sentiment qui résulte des pressions toujours plus fortes sur la profession notamment de la part de l’administration et de ses agents de terrain. En plus de l’inflation et des aléas climatiques les agriculteurs ont à batailler avec des réglementations toujours plus strictes et peu compatibles avec l’exercice de leur métier.
Pour exprimer ce ras-le-bol ils ont décidé de se réunir toutes filières confondues à l’appel de la FDSEA, Jeunes agriculteurs et la Fédération départementale ovine (FDO) pour faire entendre leur voix et leur détresse. Avant, comme les responsables syndicaux l’ont martelé à plusieurs reprises durant la matinée, qu’un drame ou un geste malheureux surviennent, à l’instar du suicide d’un agriculteur dans l’Oise après un contrôle de l’Office français de la biodiversité (OFB) ou le meurtre d’un contrôleur des impôts dans l’exercice de ses fonctions.
Avant qu’une délégation soit reçue en préfecture les différents responsables sont montés à la tribune pour faire valoir leurs revendications avec en tête Laurent Depieds, président de la FDSEA. « La ruralité est en danger !, scandait-il. L’État doit nous aider et nous accompagner. Nous avons joué le jeu au moment du Covid, nous avons nourri la population. Si l’administration est trop coercitive nous ne pourrons plus faire notre métier. »